La Banque mondiale a approuvé un financement concessionnel de 100 millions de dollars en faveur du Projet de mobilité urbaine durable à Dakar, première phase d’un programme global visant à transformer les transports urbains au Sénégal.
Ce financement, accordé par l’intermédiaire de l’Association internationale de développement (IDA), soutient les ambitions du gouvernement sénégalais en matière de développement territorial et de croissance durable.
Le projet vise à intégrer les principaux systèmes de transport de l’agglomération de Dakar, notamment le Bus Rapid Transit (BRT) et le Train Express Régional (TER), tout en améliorant la gestion du trafic sur l’ensemble de la zone métropolitaine. Il prévoit également la réalisation d’études préparatoires pour une deuxième ligne de BRT ainsi que le développement d’infrastructures essentielles dans les villes secondaires.
« Ce projet ouvre des perspectives économiques à 3,8 millions de personnes, tout en permettant à des milliers de travailleurs du secteur informel d’accéder à un emploi structuré avec protection sociale et meilleures opportunités professionnelles », a déclaré Keiko Miwa, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal.
Elle souligne également que cette opération s’inscrit dans une stratégie de croissance inclusive, en s’appuyant sur des partenariats public-privé pour mettre en place des systèmes de transport durables connectant Dakar aux pôles économiques régionaux.
L’approche technique du projet repose sur la restructuration des lignes de bus en un réseau hiérarchisé, interconnecté avec les infrastructures existantes. La professionnalisation des opérateurs informels, via des programmes de formation et de renouvellement du parc automobile, vise à améliorer la qualité du service tout en favorisant l’inclusion économique.
Par ailleurs, le projet intègre une forte dimension environnementale : déploiement d’autobus à faibles émissions, drainage amélioré, et solutions fondées sur la nature pour réduire les risques d’inondation. Ces mesures visent à réduire l’empreinte carbone du secteur des transports, en cohérence avec les objectifs du Sénégal en matière de croissance verte et de résilience climatique.
Ce programme devrait ainsi réduire considérablement la durée des trajets sur les principaux axes tout en facilitant l’accès aux pôles d’activité régionaux, contribuant à rééquilibrer le développement urbain et économique à travers le territoire national.
Emedia