Après la nomination de M. Ibrahima Sy à la tête du ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Syndicat des Médecins Privés du Sénégal (SYMEPS) en synergie avec l’Association des Cliniques Privées du Sénégal (ACPS) ont adressé une lettre ouverte à l’attention dudit ministre. Cela pour exprimer leur désolation par rapport à l’absence de la filière santé dans les 5 axes prioritaires du nouveau gouvernement. “Nous sommes surpris et peinés de découvrir que la Santé ne fait pas partie des cinq axes prioritaires du gouvernement tels que énoncés par le chef de l’État. La santé devrait et doit être déclinée comme axe prioritaire du projet gouvernemental”, lit-on sur la note.
Cela étant, le consortium souligne que le système sanitaire sénégalais connaît beaucoup d’insuffisance et d’inégalité avec une grande disparité des établissements de santé dans le territoire sénégalais avec souvent des équipements insuffisants parfois vétustes. Le système sanitaire sénégalais souffre de beaucoup de maux tels que “l’absence d’un code de la santé, le financement insuffisant, le manque d’une politique inclusive privée et publique, l’insuffisance des ressources humaines, la grande disparité dans l’accès des soins, l’inégalité sociale dans la prise en charge de nos concitoyens, le problème de la gestion des urgences”, en à croire les agents.
Les agents du privés de rappeler que “le secteur privé sénégalais de la santé représente près de 50% de l’offre de soins et compte plus 2700 structures privées de santé selon l’enquête de l’USAID de Mars 2018. Le secteur privé a toujours été occulté aussi bien dans le cabinet du ministre, que dans les différents plans de développement, notamment dans le Plan National de Développement Sanitaire et Social (PNDSS) 2019-2028 basé sur trois axes majeurs : – La gouvernance et le financement du secteur de la santé – L’offre de services de santé et d’action sociale – La protection sociale”.
Les professionnelles estiment avec amertume le manque cruel de médecins au Sénégal “avec près de 4000 médecins inscrits à l’Ordre National des Médecins du Sénégal dont plus du cinquième sont installés dans le privé. Nous constatons avec une grande tristesse que le secteur privé de la santé est toujours relégué au second plan. Aucun pays ne peut développer son système sanitaire en se basant uniquement sur le secteur public”. Et les médecins du privé de la santé de renchérir que “malgré tout, force est de constater que les maux de la santé pourtant signalés par les syndicats et les professions médicales elles-mêmes, demeurent, au fur et à mesure que les ministres de la Santé et de l’Action Sociale se succèdent. Le secteur privé de la santé à travers le Syndicat des Médecins Privés du Sénégal (SYMEPS) et l’Association des Cliniques Privées du Sénégal (ACPS) s’engagent à mettre tout en œuvre pour vous accompagner à réaliser la vision du chef de l’état pour une vraie souveraineté sanitaire”.
Arame Fall NDAO