À cause de la politique on note au Sénégal, depuis un certain temps, des scènes de violence causées par l’adversité politique. Suffisant pour certains de dire que le Sénégal est malade de sa classe politique. Invité de l’émission Jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio, le leader du mouvement « Demain c’est maintenant » dira que le Sénégal est en situation.
Mamoudou Ibra Kane, puisque c’est de lui qu’il s’agit, estime « qu’il est vrai que la classe politique sénégalaise a du mal aujourd’hui à rassembler les sénégalais. Parce que nous avons une manière de faire de la politique qui verse de plus en plus dans l’invective, qui verse dans la violence, qui verse dans des tueries. Entre mars 2021 et maintenant nous avons enregistré une cinquantaine de morts tout cela lié en grande partie à l’adversité politique ».
Donc, il croit que les partis politiques au Sénégal sont en crise et c’est pour cette raison que le mouvement « Demain c’est maintenant », dit-il, a estimé qu’il fallait dire à ces hommes et à ces femmes politiques que nous avons intérêt à mettre fin à ces comportements radicaux, extrémistes qui entraînent des situations de crise, des situations de violence. « Il faut mobiliser les sénégalais par-dessus les partis politiques. J’ai souvent tendance à dire que nous avons beaucoup de coalitions politiques, mais il y’a une coalition qui manque c’est la coalition citoyenne. Je crois qu’au-delà d’être socialiste, libéral, communiste, je me demande d’ailleurs aujourd’hui si ces idéologies ont une prise sur les réalités, le dénominateur commun c’est l’amour du Sénégal, c’est notre patriotisme. Mais un patriotisme lucide, un patriotisme non violent pour la bonne et simple raison que nous n’avons pas besoin de nous entretuer, nous n’avons pas besoin de nous invectiver, même si la politique a ses règles qu’il faut comprendre par ailleurs, pour forcément dire ce que nous pensons du Sénégal, comme ce que nous pensons comme devant être les solutions face aux problèmes auxquels nous sommes confrontés », a dit MIK qui rappelle avoir déclaré lors du lancement du mouvement « Demain c’est maintenant » : « balle à terre, balle au centre ».
« Et c’est pour ça, explique-t-il, que nous nous situons au centre et nous lançons un appel à un sursaut républicain, à un sursaut patriotique. Vous me donnez l’occasion de dire à tous ces sénégalais et à toutes ces sénégalaises qui ne se reconnaissent pas dans ce qui est en train d’être fait dans le domaine de la politique de nous rejoindre. Je pense qu’on peut développer ce pays en empruntant une autre voie qui est différente de la voie de la violence, de l’invective. Parce que si vous exposez ce pays qui s’appelle le Sénégal à la violence ça veut dire que nous allons perdre quelque chose d’essentiel, quelque chose sans lequel rien ne peut se faire. C’est la paix et la stabilité », indique l’invité du Jury du Dimanche.
Sur la question de savoir à qui la faute ? Il a rétorqué que l’opposition comme le pouvoir chacun a sa part de responsabilité. « Parce que si on ne se parle pas à plus forte raison si on ne s’écoute pas on crée des situations d’instabilité. Je crois que la démocratie a ses exigences. L’exigence de la tolérance, l’exigence de la différence etc. Et je pense que le pouvoir gagnerait à respecter davantage les libertés et les droits des sénégalais », conclut-il.