Le Centre International Kofi Annan de Formation au Maintien de la Paix (KAIPTC) a procédé ce jeudi au lancement d’un code de bonne pratique pour les femmes dans le domaine de la sécurité maritime au Sénégal.
Lors de son allocution, le commodore de l’air David Akrong, commandant adjoint du KAIPTC s’est félicité de l’accueil de la Haute Autorité chargée de la Coordination de la Sécurité maritime, de la Sûreté maritime et de la Protection de l’Environnement marin (HASSMAR) au Sénégal pour sa collaboration avec le KAIPTC à l’organisation de cet événement qui a déjà été reproduit dans quatre autres États riverains du Golfe de Guinée, à savoir le Cameroun, la République du Congo, le Nigeria et le Libéria. Pour lui, de multiples cérémonies de lancement faciliteront la diffusion du Code auprès des décideurs des différents pays et les inciteront à s’engager sur son contenu.
Poursuivant, le commandant adjoint a soutenu que l’adoption de la résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies en 2001 a été essentielle à la protection des femmes dans le secteur plus large de la paix et de la sécurité. Seulement, précise-t-il, « ces principes de participation, de représentation, de préservation et de protection des femmes sont très importants et doivent donc être affinés pour des domaines ciblés au sein du secteur plus large de la paix et de la sécurité, tels que le domaine de la sécurité maritime. »
C’est ainsi que le KAIPTC, prenant en compte la résolution 1325 qui exhorte à tous les acteurs à accroître la participation des femmes et à intégrer les perspectives de genre dans tous les efforts de paix et de sécurité des Nations Unies, s’est engagé à étendre les principes de ladite résolution « au domaine de la sécurité maritime en produisant un ensemble de principes directeurs qui devraient guider les décideurs du domaine maritime pour préserver et promouvoir le bien-être et l’avancement des femmes dans le domaine maritime, en particulier dans le golfe du Mexique. Guinée. », a dit le commandant.
Se concentrer sur la sécurité des femmes dans le domaine maritime, en particulier le golfe de Guinée, revêt une importance immense dans le cadre économique, social et culturel de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cependant, a dit David Akrong, « c’est également un domaine où des défis multiformes, englobant la piraterie, la pêche illicite et la détérioration écologique, se croisent avec les préoccupations plus larges de parité des sexes, de paix et de sécurité. Ces défis ont souvent un impact disproportionné sur les communautés côtières et diverses professions dans le domaine de la sécurité maritimes , mais la mesure dans laquelle les femmes et les hommes contribuent aux solutions à ces problèmes ne se reflète pas systématiquement dans la mise en œuvre des politiques. »
En cherchant à corriger un tel déséquilibre dans la mise en œuvre des politiques, le KAIPTC, à travers un processus consultatif, s’est inspiré des principes de la résolution 1325 pour distiller un ensemble de principes directeurs pour la promotion des femmes dans le domaine maritime.
En effet, «les acteurs ou personnels de la gouvernance maritime et de la sécurité maritime, tels qu’utilisés ici, font référence aux individus chargés de superviser et de mettre en œuvre les mesures liées à la gouvernance, à la sécurité et à la gestion des activités, des ressources et des espaces maritimes. Il fait également référence aux procédures et pratiques institutionnelles qui étouffent ou entravent la promotion des femmes dans le domaine maritime », renchéri-t-il.
Pour sa part, Aliou Cissokho, procureur chef du département étude et législation a souligné que le secteur maritime relève deux aspects fondamentaux tels que la sûreté maritime et l’aspect lié à la sécurité maritime qui gouvernent le secteur maritime. Ainsi, poursuit-il, « sentir les femmes dans le domaine maritime serait salutaire pour la gouvernance maritime et c’est ce que la HASSMAR prône. »
Et le procureur de terminer pour dire que celle-ci, en sa qualité de coordonnatrice de l’action de l’Etat en mer, est chargée de veiller à la sécurité maritime, à la sûreté maritime et à la protection de l’environnement marin et impliqué la junte féminine dans ces différentes facettes de la mer revient à une bonne gouvernance de la sécurité maritime.
Arame Fall NDAO