Ce vendredi 12 avril, le ministre des Sports sortant, Mame Mbaye Niang a passé le témoin à sa remplaçante, le ministre Khady Diène Gaye. Lors de la cérémonie de passation de service, Mame Mbaye Niang, a rappelé que : « ce département a permis au peuple sénégalais d’occuper le toit de l’Afrique, quatre à cinq fois. Ça a été possible parce qu’il y a du travail. Ça a été possible parce que vous avez été sérieux. Ça a été possible parce que vous avez été rigoureux. Je profite de cette occasion pour rendre un hommage à tous les ministres des sports, de l’ancien régime au président Macky Sall ».
À sa remplaçante, il confie : « votre nomination, en tout cas, quand vous avez parlé, il y a de cela cinq minutes, et les questions que vous avez posées sur les dossiers de passation me confirment que vous avez des valeurs et des compétences pour mener très loin ce département. La valeur d’un homme n’attend point. On devrait dire homme avec grand H. Je demeure convaincu en tout cas après vous avoir entendu que vous avez le talent vous avez les connaissances, maintenant reste juste l’appui politique et l’appui institutionnel parce que ça nécessite beaucoup de ressources malgré que beaucoup de ressources ont été investies durant ces douze dernières années. ça nécessite beaucoup d’efforts malgré que beaucoup d’efforts ont été fait. Donc, je prie Dieu de renforcer vos capacités, éclairer vos idées afin que vous puissiez ramener plus haut et prochainement la coupe du monde, nous ramener d’autres trophées d’une envergure plus grande que les cinq ou six trophées du continent que nous avons ramené ».
De son côté, Mme Khady Diène Gaye dit mesurer pleinement la lourdeur de la tâche, et l’ampleur des défis qui l’attendent. « A cet égard, je compte sur le soutien de l’ensemble de la communauté sportive pour la mise en œuvre des mesures phares édictées par le projet de société de la coalition Diomaye Président. Dans ce projet, nous avions quand même eu à élaborer un programme pour le secteur du sport. Et après des études diagnostiques, nous avons pu proposer des solutions que nous comptons mettre en œuvre dans un court, moyen et long terme. Et ce projet s’inscrit dans un Sénégal souverain, juste et équitable,
dans une Afrique en progrès, visant notamment une transformation systémique du sport sénégalais à travers les mesures suivantes », explique-t-elle. Il s’agit, selon elle, de l’adoption d’un code d’histoire pour doter le secteur d’un cadre juridique qui intègre les nouvelles préoccupations et mutations intervenues dans le domaine du sport. « Et cette réforme va d’abord s’accentuer sur la refonte de la loi, portant la charte du sport qui date depuis 1984 et qui ne prend plus en charge certaines préoccupations nouvelles et certaines exigences du sport moderne. Et cette réforme aussi passera par l’élaboration de nouveaux textes
pour une meilleure prise en charge des exigences du sport, du secteur. Il y a aussi comme autre mesure la revalorisation et l’effectivité de l’enseignement de l’éducation physique et sportive au niveau de tous les cycles d’enseignement. Ça va se faire naturellement avec le ministère du Sport. Il y a aussi comme autre mesure la redynamisation du sport scolaire et universitaire pour mieux assurer la démocratisation de l’accès au sport. Il faudra nécessairement aussi reprendre l’organisation de l’enseignement. Il faudra aussi reprendre l’organisation des festivals nationaux du sport scolaire, relancer l’organisation des championnats nationaux universitaires parce que nous tous nous savons que le dernier championnat national universitaire date depuis 2013 », a-t-elle déclaré.
Avant de continuer : « il faudra aussi, comme autre mesure, veiller à la régularité de la tenue des championnats du sport scolaire et favoriser aussi la pluridisciplinarité dans les compétitions. S’y ajoute l’accompagnement des collectivités territoriales dans l’aménagement d’installations sportives de proximité. La promotion et l’implication aussi des ASC de quartier dans la prise en charge des préoccupations économiques et sociales. La construction aussi de structures d’accès et de promotion de l’élite sportive à partir de la détection jusqu’au niveau du sport de haut niveau. Il y a aussi l’accompagnement du processus de mise en place d’une mutuelle pour les sportifs pendant et après leur carrière. Tout ça nous savons que c’est d’actualité et c’est une ancienne revendication. L’élaboration aussi d’un plan de reconversion des sportifs de haut niveau avec l’adoption d’un statut. Et je compte sur votre accompagnement. L’accompagnement de nos clubs aussi sur le chemin de la professionnalisation est d’actualité. La valorisation des métiers du sport pour lutter contre le chômage des jeunes en favorisant leur prise en charge par la fonction publique. La mise en place d’un cadre de gestion formelle et optimiser des infrastructures, l’infrastructure sportive de grande envergure c’est problématique. La promotion aussi de mesures incitatives pour attirer le financement privé dans le sport. Jusque-là, nous tous nous savons que les seules ressources publiques ne suffisent plus quand même à financer le secteur. Il faut nécessairement recourir à d’autres mécanismes de financements, principalement le secteur privé. L’incitation des entreprises du secteur parapublic et du privé à orienter aussi leur responsabilité sociétale d’entreprise vers le sport. Ça aussi c’est une mesure urgente. La création de chaînes de TV sportives orientées vers la promotion du sport. Entre autres mesures, la diversification des sources de financement, la promotion du tourisme sportif, la mise en place d’un Fonds national de développement du sport.
Ceci dit, je m’engage à travailler avec dévouement et détermination avec l’ensemble des acteurs concernés afin de relever ces défis pour contribuer au rayonnement du sport afin de hisser notre pays à un rang enviable dans le concert des nations ».
Cheikh Moussa SARR
Doudou Diallo (Photo)