La Haute Cour de Justice a accordé, ce lundi, une liberté provisoire à l’ancienne ministre Aïssatou Sophie Gladima, qui a été placée sous bracelet électronique à l’issue de sa seconde audition par la commission d’instruction.
Poursuivie pour des faits présumés de détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et complicité, l’ex-ministre de l’Énergie a une nouvelle fois nié en bloc les accusations portées contre elle. Elle était entendue dans le cadre de l’enquête portant sur la construction d’un centre de gravimétrie à Kédougou, projet financé par le fonds Force Covid-19.
Détenue depuis le 21 mai dernier, Sophie Gladima est soupçonnée d’avoir détourné près de 73 millions de francs CFA initialement destinés à la réalisation de cette infrastructure censée bénéficier aux orpailleurs impactés par la pandémie. Selon un rapport de la Cour des comptes, le chantier n’a jamais démarré, bien que le prestataire ait perçu la totalité des fonds.
Ce second interrogatoire au fond, après une première audition tenue le 11 juin, marque une étape clé dans une affaire à fort retentissement, mettant en lumière la gestion controversée des ressources publiques en pleine crise sanitaire.
Emedia