Les premiers engagements du Plan Diomaye pour la Casamance commencent à se matérialiser sur le terrain. Dans la commune de Tankanto Escal, les autorités ont procédé à la réception provisoire d’infrastructures scolaires et hydrauliques réalisées dans le cadre de la phase pilote du programme, six mois seulement après la pose de la première pierre.
Lancé quelques mois après l’accession au pouvoir du cinquième président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, le Plan Diomaye pour la Casamance accorde une place centrale à l’assistance et à l’accompagnement des familles déplacées par le conflit armé qui a longtemps endeuillé le sud du pays.
Après la distribution de matériaux de construction aux chefs de ménage victimes du conflit afin de faciliter leur retour dans leurs terroirs d’origine, le village de Saré Diomboulou, localité frontalière à la Guinée-Bissau, vient de bénéficier d’importantes réalisations. Il s’agit notamment de trois nouvelles salles de classe entièrement équipées, de blocs administratifs et d’hygiène, d’un mini-forage avec des points d’eau, ainsi que d’un mur de clôture pour sécuriser l’école.
Ces infrastructures ont été réalisées par le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers (PUMA) pour un coût global estimé à 80 millions de francs CFA.
Dans le cadre du suivi de l’exécution du Plan Diomaye pour la Casamance, la coordonnatrice nationale du PUMA, Dr Ndeye Marième Samb, a effectué une visite sur le site pour procéder à la réception provisoire des ouvrages.
« Après avoir lancé ces travaux il y a quelques mois, et dans le prolongement du projet d’accompagnement et d’assistance des personnes déplacées par le conflit pour faciliter leur retour, nous sommes venus procéder à la réception de ces réalisations. Elles concernent la réhabilitation de deux salles de classe, la construction de trois nouvelles salles, de blocs administratifs et d’hygiène, d’un forage ainsi que d’un mur de clôture, pour un coût global de 80 millions de francs CFA », a précisé Dr Ndeye Marième Samb.
Cette visite, effectuée en marge de la tournée économique du président de la République en Casamance, a également permis de mesurer l’impact positif du Plan Diomaye dans cette zone longtemps affectée par le conflit, mais aussi de recueillir de nouvelles doléances des populations locales.
« Nous avons entendu des remerciements et constaté la gratitude des populations, mais aussi leurs doléances, notamment en matière de désenclavement à travers la réalisation de pistes rurales. Nous en avons pris bonne note et, à l’horizon 2026, nous nous projetons vers une mise à l’échelle de nos interventions dans la région, si les moyens suivent », a ajouté la coordonnatrice nationale du PUMA.
Après plus de quatre décennies de conflit, les besoins restent multiformes et multi sectoriels dans les zones les plus durement touchées par la crise casamançaise. La poursuite et l’élargissement des interventions nécessitent davantage de ressources techniques et financières, afin de permettre au PUMA de contribuer pleinement à la concrétisation de la vision présidentielle d’un Sénégal souverain, juste et prospère.
Seydou Diatta -Emedia Kolda








