L’ouverture d’une décharge à ciel ouvert dans le village de Tobor, située dans la commune de Niamone (département de Bignona), suscite une vive inquiétude chez les habitants et les défenseurs des droits humains. Amnesty International Sénégal, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) et la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) dénoncent cette installation et demandent sa fermeture immédiate.
Située à seulement une centaine de mètres des habitations et d’une école élémentaire, la présence de cette décharge pose de sérieux risques environnementaux et sanitaires. Aucune étude d’impact n’a été menée avant son ouverture, ce qui constitue une violation des normes environnementales en vigueur. Selon les ONG, la mise en service du site s’est faite sur la base d’un simple accord entre le maire et d’autres parties prenantes, sans concertation avec la population locale ni prise en compte des risques.
Face à cette situation, les organisations exhortent l’État du Sénégal et les collectivités territoriales à prendre des mesures immédiates, notamment :
L’arrêt immédiat du déversement des ordures sur le site de Boutoummoul, à Tobor.
La mise en place de solutions alternatives respectueuses de l’environnement et de la santé publique.
Le développement de projets de recyclage pour minimiser l’impact des déchets et favoriser des activités économiques durables.
Le respect du droit de réunion pacifique et l’arrêt des poursuites judiciaires contre les habitants mobilisés pour la fermeture de la décharge.
Amnesty International Sénégal, la RADDHO et la LSDH rappellent que le droit à un environnement sain est un droit fondamental, garanti par la Constitution et les traités internationaux ratifiés par le Sénégal. Elles appellent les autorités à agir sans délai pour protéger la population.
Signataires :
LSDH : Alassane SECK
RADDHO : Mohammed SECK
Amnesty Sénégal : Seydi GASSAMA
Emedia