Maire de la commune de Ndioum et ancien ministre, Cheikh Oumar Anne n’est plus membre de l’Alliance pour la République. « Moi, je ne me considère plus aujourd’hui comme membre de l’APR. Je ne suis plus membre de l’APR. Je travaille à la mise sur pied d’un autre cadre politique », a-t-il dit lors d’une émission sur la 7tv.
Se projetant sur les Législatives, Cheikh Oumar Anne a informé vouloir faire d’Amadou Ba tête de liste à ces prochaines joutes. Selon lui, Amadou Ba bénéficie aujourd’hui du soutien de la plupart des militants et responsables de l’APR.
Toujours par rapport aux élections législatives, l’ancien responsable n’a pas manqué d’égratigner Aminata Touré dite Mimi. « Elle s’agite, parce que tout simplement, elle veut devenir présidente de l’Assemblée nationale. La coalition Diomaye Président n’a qu’à faire d’elle sa tête de liste et on verra le résultat. Elle a quitté l’APR parce qu’elle n’a pas été installée à la tête de l’Assemblée nationale. Elle savait pertinemment qu’elle n’allait pas être désignée », a-t-il soutenu.
D’après Cheikh Oumar Anne, son objectif principal est de faire de l’ancien Premier ministre et actuel chef de l’opposition sénégalaise, président de la République en 2029. Et pour arriver à ses fins, il compte ratisser large en compagnie de tous ceux qui partagent avec lui cet idéal.
L’ancien ministre de l’Education nationale a également profité de ladite tribune pour faire des révélations explosives sur les manœuvres qui ont précédé la dernière Présidentielle. Notamment le projet de renvoi de l’élection qui a finalement radicalement échoué et les malheurs du candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar, Amadou Ba. «Je suis un homme de principe. Quand on a voulu reporter l’élection présidentielle, j’ai dit niet. Je défends toujours les intérêts de mon pays. Pour moi, rien ne pouvait expliquer un report des élections’ », a déclaré Cheikh Oumar Anne qui n’a pas manqué de faire dans le déballage.
A en croire l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, «Ousmane Sonko et le PDS étaient en phase avec Macky Sall pour le renvoi de la Présidentielle. A l’APR, les gens étaient divisés sur la question. Le protocole du Cap Manuel est une réalité. Macky Sall a rencontré Diomaye et Sonko avant la Présidentielle. Ils se sont vus et ont négocié. La négociation tournait surtout autour de la question du renvoi des élections. Il y a eu des dissensions au sein de Benno et de l’APR ». « C’est Macky Sall qui m’a demandé de soutenir Amadou Ba. Il m’a dit que ce dernier était le seul qui pouvait gagner les élections. Mais un jour, un très proche de Macky Sall nous a dit de faire attention parce qu’il y a des gens qui essaient de faire changer d’avis au Président par rapport au choix d’Amadou Ba. Certains proches de Macky ne voulaient pas d’Amadou Ba. Ils l’ont accusé de tous les péchés d’Israël », a renchéri M. Anne. Avant de souligner avoir été une victime collatérale des manœuvres pour renvoyer l’élection présidentielle. « Mon départ du gouvernement ne m’a surpris. J’avais dit à certains de mes proches et même à Amadou Ba qu’on allait me débarquer du gouvernement. On m’a viré du gouvernement parce que j’étais contre le report des élections et à cause de mon soutien bruyant à la candidature d’Amadou Ba », a-t-il aussi dit.
Par ailleurs, le premier magistrat de la ville de Ndioum, dans le département de Podor, a dit n’être pas contre la reddition des comptes. « Ils n’ont qu’à faire la reddition des comptes. Mais en attendant, qu’ils travaillent. Leur projet n’existe pas. C’est un leurre. Personne ne peut nous empêcher de nous opposer, de nous faire taire. Pour le moment, les VAR font fureur et les gênent considérablement. On nous reproche de ne pas nous opposer. Nous sommes une opposition républicaine. Ce sont eux qui ont déclenché les hostilités. Nous sommes toujours en train de les observer », a asséné Cheikh Oumar Anne.