Veiller à l’alimentation des enfants est la chose la plus importante pour un parent. Elle requiert le respect des normes établies par l’Oms telles que la modération de la consommation du sucre, entre autres. L’Oms rappelle depuis 2022 que l’ajout du sucre dans les produits destinés à l’alimentation des bébés et aux jeunes enfants de moins de 3 ans est formellement interdit. Cette pratique pourrait en effet créer le risque d’Obésité et d’autres maladies chroniques telles que le Diabète et l’hypertension.
Cependant des craintes liées à la santé des enfants traumatisent certains parents après la publication d’un rapport mettant en exergue le non-respect des recommandations de l’Oms sur la fabrication de certains produits alimentaires infantiles de la marque Nestlé. En effet, une enquête menée par Public Eye et le Réseau international d’action pour l’alimentation infantile (Ibfan) a conclu que “Nestlé ajoute du sucre au lait pour bébé et aux céréales tels que Cerelac et Nido dans les pays les plus pauvres”. Aujourd’hui, les parents sont contraints d’éviter ces deux produits très commercialisés sur le marché sénégalais afin d’assurer la sécurité alimentaire infantile.
Maguette Camara, déclare : “j’avais déjà fait la remarque qu’il y a trop de sucre dans les produits laitier et céréalier de Nestlé. J’ai donc arrêté leur utilisation après avoir entendu les risques que cela peut causer aux enfants”.
Selon la jeune maman, ses enfants ont l’habitude de boire du lait Nido chaque matin avant d’aller à l’école. Cependant elle dit être très “inquiète” pour la santé de mes enfants après tant d’années de consommation de ces produits.
“La commercialisation des produits destinés aux enfants exige un fort engagement des autorités compétentes en la matière”, lâche une jeune maman du nom de Amy Niang, mère d’un bébé de 9 mois. Cette dame, très surprise par la nouvelle, fustige la “négligence des autorités” dans la pratique d’homologation de produits importés. “C’est la faute à nos autorités parce que c’est eux qui sont habilitées à dire que tel produit est susceptible d’être sur le marché. Mais à ce rythme, j’ai beaucoup de craintes pour les enfants”.
Portant son enfant sur le dos, Rose Faye, ses mains tenant un sachet contenant des légumes, appelle les parents à plus de responsabilité par rapport à l’alimentation de leurs enfants. “Les parents doivent veiller à l’alimentation des enfants. Moi personnellement j’achetais les produits locaux pour mon bébé mais depuis que j’ai entendu le contenu du rapport j’ai décidé de préparer les repas de mon enfant à base de légumes tels que la carotte, le navet et la patate douce”, a-t-elle expliqué.
Au Sénégal, de nombreux organismes sont focalisés sur la transformation des produits locaux afin d’assouplir les risques de malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans, cependant la commercialisation dans la grande surface pour faciliter l’accès à ces produits locaux aux populations reste toujours un problème majeur à combattre.
Arame Fall NDAO