La Direction générale des Infrastructures routières et du Désenclavement (DGIRD), en partenariat avec AGEROUTE et le cabinet MSA, a officiellement lancé un atelier national pour présenter une campagne de communication et de sensibilisation dédiée à la préservation du patrimoine routier sénégalais.
Cette initiative entre dans le cadre du Projet de connectivité des zones agricoles (PCZA), financé par la Banque mondiale.
Pendant une période de trois ans, la campagne sera déployée sur l’ensemble du territoire national, avec pour objectifs principaux de rappeler les règles du transport routier, notamment le respect des normes de gabarit, de poids et de charge des véhicules lourds, mais aussi de lutter contre l’occupation illégale des emprises routières.
« Nous lançons cette campagne pour sensibiliser l’ensemble des populations du Sénégal, mais aussi les acteurs du transport et les collectivités territoriales, afin de préserver nos routes », a déclaré Mamoudou Alassane Camara, directeur général des infrastructures routières.
Aujourd’hui, plus de 45 % des véhicules lourds circulent en surcharge sur les routes sénégalaises. Cette pratique, conjuguée aux occupations anarchiques des emprises routières, engendre des dégâts considérables sur les infrastructures et accentue les risques d’accidents.
Le gouvernement entend impliquer tous les acteurs concernés dans cette dynamique : État, collectivités locales, secteur privé, mais aussi citoyens. L’enjeu, selon M. Camara, est de faire comprendre que « la route ne se limite pas à la chaussée, mais inclut aussi ses emprises, essentielles à la sécurité et à la durabilité de l’infrastructure ».
Si la campagne repose d’abord sur la pédagogie et la concertation, les autorités n’excluent pas le recours à des mesures plus coercitives en cas de manquements. « Nous appliquerons les lois et règlements, en collaboration avec les forces de défense, la justice et toutes les parties prenantes », a averti le directeur.
À travers cette initiative, l’État du Sénégal espère freiner la dégradation prématurée du réseau routier et promouvoir une culture de responsabilité collective dans l’usage des infrastructures.
Sophie Niollet, Stagiaire