S’exprimant sur le sujet, Bassirou Diomaye Faye dit : «Il m’est revenu que des magistrats ne sont pas d’accord pour que le président de la République quitte le Conseil supérieur de la magistrature. Je suis neutre par rapport au Conseil supérieur de la magistrature. Si les arguments du plus grand nombre ont plus de poids par rapport à la pertinence, sachez que je ne resterai plus dans le Csm. Et je n’en fais pas une obsession. Mais, je pense qu’il y a lieu de prêter une oreille attentive aux magistrats qui veulent que le président de la République reste au Csm, parce qu’après tout, il est question de leur indépendance. Mais, même si on les écoute, et que leurs arguments ne sont pas convaincants, je ne resterai pas. Donc, je ne tiens absolument pas à rester là-bas, mais je ne tiens pas, non plus, à en sortir.» Le chef de l’Etat a rassuré tous les participants que «tous les points qui ont fait l’objet de consensus seront matérialisés. Les seuls qui peuvent avoir du retard, concernent ceux qui ont une incidence directe sur les finances, car il faut l’assentiment du ministère des Finances, ce qui est important dans le cadre d’un cadrage budgétaire».
Si dans son programme Diomaye Président, le candidat n’avait pas précisé s’il resterait ou non au Csm, dans le point 2 des «Rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire», il s’est engagé pour une réforme «substantielle du Conseil supérieur de la magistrature à travers une modification de la loi n° 2017-11 du 17 janvier 2017 portant organisation et fonctionnement» de l’organe.
Malick SY