Élu président, le candidat Khalifa Ababacar Sall, mise sur le vert, l’une des couleurs de sa coalition, pour assoir un développement économique respectueux de l’environnement.
C’est dans l’axe 6 de son programme « AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET ÉTABLISSEMENTS HUMAINS » que le candidat de la coalition Khalifa président exprime globalement sa vision de l’écologie. Elle repose principalement sur un triptyque « Environnement – Érosion côtière – Protection de la biodiversité ». Pour atteindre ses objectifs, Khalifa Ababacar Sall, sans préciser l’année, propose d’accroître la production d’électricité en portant la part des énergies renouvelables à 50 % (éolienne, solaire, hydraulique…). Précisons que le président sortant Macky Sall avait l’ambition de porter le mix-énergétique à 30 % d’ici 2040. Et d’ailleurs, le Sénégal a bénéficié d’un financement de plus 1600 milliards de francs dans le cadre du partenariat pour une transition énergétique juste (JETP). Mais, l’ex-maire de Dakar compte sur d’autres sources de financement pour mener sa politique écologique. Il prévoit l’instauration « d’une taxe verte ». Il précise dans son programme « en système bonus-malus » sur les produits non écologiques. Un système qui promeut une méthode fiscale de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. C’est pour valoriser les appareils à base d’énergie photovoltaïque et thermique.
Dans la même veine, le candidat promet de s’attaquer au marché du chauffe- eaux électrique. En effet, Khalifa Ababacar Ndiaye veut interdire son importation et exiger « l’inclusion du chauffe-eau solaire pour la délivrance du permis de construire dans les nouvelles constructions ». Toujours dans le viseur du candidat, les ampoules à filament car il compte interdire leur commercialisation. Le pourquoi ? Ailleurs, pour des préoccupations énergétique et écologique, ces ampoules à 100 W (énergivores) ont disparu des rayons depuis de belle lurette.
En terme d’économie verte, au palais, le leader de la coalition Khalifa président, s’engage à lancer un programme de restructuration et de protection de la zone des Niayes avec la création de milliers d’emplois verts et un fonds d’appui et de capital-risque de 3 milliards CFA. L’enjeu est de « soutenir l’entrepreneuriat en vue de la préservation des écosystèmes grâce au digital, l’intelligence artificielle et l’exploitation des données. » explique son programme. Il promet également des mesures en faveur de la protection des forêts, de la gestion durable de l’eau, du cadre de vie et des populations côtières.
Pape Ibrahima NDIAYE