Quand il prenait fonction en 2012, il avait prôné et procédé à la rationalisation. Macky Sall avait fait retirer les passeports diplomatiques de dignitaires religieux et d’autres politiques. Même les véhicules octroyés aux chefs de village n’avaient pas trouvé grâce auprès du chef de l’Etat. Des ministres avaient été traqués et leurs véhicules arrachés par la gendarmerie à qui ordre avait été donné de les confisquer. A l’épreuve du pou- voir, certains se sont vu remettre le sésame. Puis, en 2019, le président Macky Sall avait demandé en 2019 à son ministre des affaires étrangères d’alors, Amadou Ba, de «redonner un peu de crédibilité à ces titres de voyage». Des instructions qui faisaient suite à l’éclatement de l’affaire du trafic de passeports diplomatiques. Cette situation avait poussé certains pays européens comme l’Italie à envisager d’imposer un visa aux détenteurs de ces documents à cause de leur profil suspect parfois, puisque des commerçantes, des animateurs, des élèves, des tailleurs, entre autres en auraient bénéficié. Dans la foulée, le ministre de l’Intérieur d’alors, Aly Ngouille Ndiaye, avait, d’après L’Observateur, «remis à la police des airs et des frontières une liste de 100 personnes détentrices de passeports diplomatiques à retirer dont un magistrat, des enfants de ministres et des marabouts». D’ailleurs, les passeports diplomatiques d’un célèbre avocat et d’un chef religieux ont été confisqués par la police à l’Aibd. Quand il quittait ses fonctions, le Président Sall a choisi de «gâter» ses futurs anciens ministres en les ajoutant sur la liste des bénéficiaires du passeport diplomatique. Son successeur, Bassirou Diomaye Faye saura-t-il résister aux lobbies ?