La série de meurtres recensés ces derniers jours ne laisse pas indifférent l’organisation
Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA). En effet, ce dernier a, à travers un communiqué, exprimé « sa vive préoccupation face à la recrudescence de l’insécurité qui sévit actuellement au Sénégal. »
Citant les crimes survenus au cours des deux dernières semaines, plongeant le pays dans un climat d’insécurité et de peur, ADHA considère que le Sénégal, autrefois perçu comme un havre de paix et de solidarité, semble aujourd’hui sombrer dans une spirale de violence incontrôlée.
Les militants des droits humains soutiennent en ce sens qu’il « est impératif que les autorités prennent des mesures immédiates pour enrayer cette insécurité grandissante. »
Ils rappellent de surcroît que face à cette situation alarmante, l’État a pour devoir primordial de garantir la sécurité des personnes et des biens, conformément aux dispositions de l’article 7 de la Constitution du Sénégal, qui stipule que « toute personne a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne. »
ADHA appelle les autorités à assumer pleinement leurs responsabilités en déployant une
stratégie rigoureuse et efficace pour combattre cette violence qui menace la quiétude de nos
concitoyens et demande, à cet égard, au ministre de l’Intérieur de prendre ses responsabilités en mettant en œuvre toutes les mesures nécessaires pour restaurer la sécurité et la confiance des citoyens, en application de la Loi portant Code pénal, notamment les articles relatifs aux atteintes à la vie et à l’intégrité physique.
ADHA exige des autorités compétentes :
« – Que toute la lumière soit faite sur ces crimes récents et que les coupables soient traduits en
justice sans délai ni complaisance, conformément au Code pénal ;
– Que les responsabilités soient clairement établies et que les sanctions prévues par la loi soient
appliquées avec la plus grande rigueur, en vertu des dispositions de l’article du Code de
procédure pénale ;
– Que des mesures soient prises pour renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire, notamment par une augmentation significative des effectifs des forces de sécurité, qu’il s’agisse
de la police, de la gendarmerie ou des agents de sécurité de proximité, comme le prévoient les
textes régissant l’organisation des forces de sécurité publique ».
Et les défenseurs des droits humains de terminer pour recommander :
– « à l’autorité judiciaire de mener des enquêtes approfondies pour que justice soit rendue aux
victimes, en conformité avec les normes internationales de droits humains, telles que prévues
par la Convention internationale relative aux droits civils et politiques ratifiée par le Sénégal ;
– D’accroître les moyens logistiques des forces de sécurité pour leur permettre de mieux
répondre aux besoins croissants en matière de sécurité ;
– De renforcer les contrôles en mettant en place (une police de proximité communautaire
comme en Belgique) qui circule 24 heures sur 24, jouant un rôle actif dans la prévention et la
sécurité communautaire, conformément aux directives du Ministère de l’Intérieur ;
– De mobiliser les forces de l’ordre pour assurer la sécurité des citoyens, en les déployant de
manière proactive sur le terrain, conformément à la réglementation en vigueur ;
– Le retour aux valeurs pour cultiver la citoyenneté, la morale, le respect, la discipline, et surtout
l’éducation de base, un rôle que les parents doivent pleinement assumer ;
– La nécessité d’avoir des espaces de dialogue, étant donné que Dakar n’a plus de plage
Publique ; Et, last but not least, – Revoir les contenus des réseaux sociaux et des médias. »
Arame Fall NDAO