Le collectif des enseignants diplômés du privé a exprimé son indignation face au processus de recrutement de 2 000 enseignants annoncé par l’État, qu’il juge discriminatoire. Lors d’un point de presse, ces enseignants ont dénoncé une exclusion qui compromet leur avenir professionnel et ont exigé des réformes en profondeur.
Amadou Sy, coordonnateur du Grand Collectif des Enseignants du Privé, a insisté sur l’importance d’une égalité d’accès au recrutement dans la fonction publique, sans distinction entre les enseignants du secteur privé et ceux du public. « Nous demandons que tous les enseignants, qu’ils exercent dans le privé ou le public, aient les mêmes chances d’intégrer la fonction publique », a-t-il déclaré.
Le collectif réclame également la reconnaissance de l’expérience acquise dans les établissements privés. « Nombre d’entre nous enseignent depuis des années avec dévouement. Il est injuste que cette expérience ne soit pas valorisée dans le recrutement », a poursuivi Amadou Sy.
Autre point central : la révision des critères de sélection. Les enseignants du privé souhaitent être intégrés aux mêmes conditions que leurs homologues du public, avec un accès équitable aux concours.
Face à ce qu’ils considèrent comme une « exclusion flagrante », les membres du collectif préviennent qu’ils pourraient mener des actions radicales pour se faire entendre. Parmi les mesures envisagées : une grève de la faim et un boycott de la surveillance des examens du BFEM et du baccalauréat.
Le collectif a déjà déposé un mémorandum auprès des autorités et appelle à une réponse urgente. Il souligne que cette situation met en péril non seulement leur avenir professionnel, mais aussi la qualité de l’enseignement au Sénégal.
Mamadou Lamine Faty, Emedia Guédiawaye