Recevant des artistes de divers horizons, le Premier ministre est revenu ce mardi sur les défis de son gouvernement, à travers le «portage du projet», référentiel des politiques publiques qui sera bientôt disponible, selon lui. Ousmane Sonko n’a pas manqué de chambrer l’opposition en annonçant même le début des actions judiciaires pour la reddition des comptes.
«Nous sommes dans le temps de l’état de lieux. Et si on termine cette phase, je crains que certains ne sortirons pas du pays. Ils ne se promèneront pas non plus dans la rue. C’est pourquoi, ce n’est même pas la peine de parler. Certains d’entre eux ont senti les choses venir et c’est pourquoi ils se précipitent vers les médias. Nous donnerons aux Sénégalais des preuves avec des chiffres et des dates clairs. Il y a deux autres phases qui s’en suivront. Mais je ne vais pas vendre la mèche. Ce sera pour les semaines à venir. Je sais qu’en le disant, certains ne vont pas fermer l’œil ce soir.»
«La mauvaise foi de ceux qui disent que le projet n’existe pas»
«Nous allons, dans les prochains jours, présenter le référentiel des politiques publiques. Il s’agira ensuite du portage du Projet pour qu’il soit compris et adopté par la masse. Les artistes doivent s’approprier ce document et le vulgariser. Ce nouveau référentiel va remplacer le Pse auquel nous nous sommes toujours opposés, d’ailleurs. J’ai entendu certains dire que le Projet n’existe pas. Nous allons vous montrer qu’en 5 mois, nous avons élaborer
ce programme et gratuitement. Alors que le Pse, qui a remplacé Yoonu yokkuté de Macky Sall, nous a coûté 5 milliards et a duré 2 ans. Ou encore Wade avec son Sopi devenu Stratégie nationale de croissance accélérée. Quand on arrive au pouvoir, on doit montrer comment opérationnaliser son programme, un document détaillé avec données et chiffres dont on ne pouvait disposer sans être au pouvoir. Donc, ces gens qui disent que nous avons vendu un rêve font dans l’intoxication et sont de mauvaise foi.»
Sonko ouvre sa campagne : «C’est le point de départ de mes activités politiques»
Cette déclaration en live de Sonko ressemble aussi à une campagne électorale ouverte. Aucun mot sur la Déclaration de politique générale (Dpg). «C’est le point de départ de la reprise des activités politiques. Quand le chat n’est pas là… on se connait», a-t-il défié ses adversaires. Sans doute en direction des prochaines législatives puisque la dissolution en septembre semble actée. Et le leader de Pastef réaffirme sa détermination à combattre ceux qui «insultent» les autorités. «Il y en a qui pensent qu’ils sont encore au pouvoir. Nous avons le pouvoir, alors, ils n’ont qu’à continuer à insulter. Je les avais mis en garde au Grand théâtre. Amna niou moss (certains ont goûté la prison). Quant à moi je suis prêt à débattre avec n’importe qui sur la gouvernance.»
Falilou MBALLO