Après neuf mois de fermeture suite aux manifestations du mois de juin 2023 causant ainsi des dommages matériels et des pertes en vies humaines, les portes de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar s’ouvrent à nouveau. À la faculté des lettres et sciences humaines, les étudiants se félicitent de la réouverture du campus ce lundi 26 février, même s’ils estiment que ce n’est pas encore fait de façon effective. En effet, selon le secrétaire général de l’amicale des étudiants de la faculté des lettres et sciences humaines, Papa Karim Diop, “la reprise des cours reste toujours un problème réglé à moitié parce que l’ouverture seulement du campus pédagogique sans le campus social ne règle pas tout pour beaucoup d’étudiants. C’est toujours le même problème qui persiste, mais mieux vaut avoir la moitié de l’équation résolu que de se retrouver avec deux problèmes”.
Ils sont venus, pour la plupart, pour “gérer tout ce qui est question d’enrôlement pour être en phase aux dispositifs sécuritaires”. L’étudiant en deuxième année de Master estime de surcroît que ce dispositif est insuffisant quant aux problèmes de sécurité. Il déclare ainsi : “nous lançons un appel aux autorités d’ouvrir le campus social étant donné que le problème le plus récurrent chez les étudiants restent les problèmes de logement ”.
Les étudiants soulignent également que la reprise n’est pas globale dans la mesure où seule la faculté de médecine et celle des sciences juridique et politique sont opérationnelles. Samba Traoré étudiant à la faculté des sciences et techniques explique : “ce que nous avons constaté aujourd’hui, c’est que la reprise n’est pas encore effective. Les cours ont repris depuis un certain moment mais il y a d’autres qui n’ont toujours pas démarré. Il est vrai qu’ à un moment, on nous avait proposé l’enseignement en ligne, mais ce processus n’est pas adapté à la réalité ici à l’Ucad parce qu’il y a des étudiants qui habitent au fin fond du pays. Donc pour avoir accès à l’internet, c’est tout un problème. Nous demandons aux autorités de faire en sorte que la reprise soit globale parce qu’on en a vraiment besoin”.
Francis, étudiant à la faculté des lettres et sciences humaines, renchérit : “nous sommes très contents de reprendre les cours, mais nous attendons que le campus social soit ouvert parce que avec les moyens dont nous disposons, c’est un peu dur. Nous ne pouvons pas venir sans avoir de quoi manger donc vivement la réouverture du campus social”.
Arame Fall NDAO