Le collectif Dialoba à Malika, regroupant les ayants droit de la restitution des terres initiée par le Premier ministre Ousmane Sonko, hausse le ton. Lors d’un point de presse ce lundi, les membres du collectif ont exigé une régularisation rapide des titres fonciers avant l’arrivée de la saison des pluies, afin d’éviter de nouvelles souffrances pour des familles déjà en détresse.
Madame Aïdara Fatma Mbengue, vice-présidente du collectif, a tiré la sonnette d’alarme. « De nombreuses familles vivent dans des conditions précaires, souvent dans des logements loués insalubres. Si les documents administratifs ne sont pas délivrés à temps, les pluies risquent de rendre leur situation encore plus critique », a-t-elle alerté.
Selon les représentants du collectif, des dizaines de bénéficiaires sont dans l’incapacité de sécuriser leurs terres ou de lancer des travaux en raison du retard dans la délivrance des documents officiels. Ce flou administratif expose ces familles à des risques d’expulsions ou à l’impossibilité de construire leurs logements, laissant des dizaines de ménages dans l’incertitude.
Avec la saison des pluies imminente, ces familles redoutent une dégradation rapide de leurs conditions de vie. « Nous demandons une intervention urgente des autorités locales et nationales pour accélérer la régularisation. Ces retards ne font qu’aggraver les souffrances des bénéficiaires », a insisté Madame Mbengue.
Si la restitution des terres, annoncée par le Premier ministre, a été perçue comme un acte fort de justice sociale, le collectif Dialoba estime que cette décision doit s’accompagner de mesures concrètes. « Nous saluons cette initiative, mais elle doit être suivie d’efforts tangibles pour garantir l’effectivité de cette restitution », a déclaré un membre du collectif.
Les revendications s’inscrivent dans un contexte où la gestion foncière reste une source de tension. Les membres appellent à une coordination efficace entre les bénéficiaires et l’administration pour éviter frustrations et retards, tout en insistant sur la transparence du processus afin de prévenir discriminations et irrégularités.
Le collectif ne cache pas sa détermination. « Si nos demandes restent lettre morte, nous n’hésiterons pas à entreprendre d’autres actions pour nous faire entendre », a averti Madame Mbengue.
En attendant des avancées concrètes, les membres du collectif Dialoba restent mobilisés, espérant que cette restitution, tant attendue, soit enfin le point de départ d’une véritable amélioration de leurs conditions de vie.
Mamadou Lamine Faty