Le secrétaire général national du Syndicat autonome des enseignants du Sénégal (SAES), David Célestin Faye, a clôturé à Ziguinchor une tournée nationale entamée lundi pour sensibiliser ses militants sur les enjeux de l’enseignement supérieur. Parmi les préoccupations majeures, le non-respect de la réversion des pensions aux ayants droit des enseignants décédés reste au cœur des revendications.
« Depuis 2020, nous attendons que le gouvernement applique la loi qui stipule que la moitié de la pension doit être reversée aux veufs et veuves des enseignants. Un protocole d’accord a été signé en 2023, mais malgré son adoption en Conseil des ministres en février 2024, nous attendons toujours son décret d’application », a-t-il déploré.
Face à ces lenteurs jugées inadmissibles, le SAES prévoit de déposer un préavis de grève dès lundi pour exiger le respect de ces droits. « Nous avons accepté de cotiser davantage pour une meilleure retraite. Maintenant, il est non négociable que les familles de nos collègues décédés en bénéficient », a insisté Faye.
Outre cette question, le syndicat dénonce des retards dans les recrutements, le financement de la recherche et la livraison des infrastructures universitaires. « Ces problèmes structurels aggravent la crise et compromettent la reprise académique », a-t-il averti, tout en appelant à la responsabilité de l’État pour éviter de nouvelles perturbations.
Le SAES, après 21 rencontres infructueuses avec les autorités depuis 2022, interpelle l’opinion publique et les étudiants pour soutenir cette lutte qu’il qualifie de « juste et équitable ».