À Saint-Louis, la prostitution et l’activité des maisons closes prennent une ampleur inquiétante. Selon Gas el Salvador, reporter indépendant et acteur culturel dans la ville, de nombreuses travailleuses du sexe étrangères, en collaboration avec des individus locaux, envahissent les rues et perturbent l’ordre public chaque soir.
Lors d’une récente rencontre avec le préfet, cette problématique a été signalée par plusieurs acteurs de la société civile. En réponse, certaines maisons closes ont été fermées. Cependant, le phénomène persiste. À ce jour, plus de 20 maisons closes sont encore en activité dans la ville. Ces établissements seraient gérés par des personnes de différentes nationalités, notamment guinéenne et nigériane.
Au Sénégal, la prostitution n’est pas explicitement interdite par la loi, mais elle est encadrée par des dispositions strictes. Les travailleuses du sexe doivent disposer d’un carnet de santé à jour pour exercer leur activité légalement. En revanche, le racolage sur la voie publique est formellement interdit.
Le proxénétisme, défini comme l’exploitation de personnes dans le cadre de la prostitution, est quant à lui illégal. Il concerne autant les hommes que les femmes, mettant en lumière une réalité souvent méconnue : l’existence de la prostitution masculine.
Malgré les efforts des autorités locales pour endiguer le phénomène, la situation reste préoccupante. Les habitants de Saint-Louis appellent à une action renforcée pour lutter contre ce fléau qui fragilise le tissu social de la ville.