Samuel Sarr retrouve la liberté, bien que sous contrôle judiciaire strict. L’ancien ministre de l’Énergie sous Abdoulaye Wade et figure de proue de West African Energy a été placé sous bracelet électronique, avec une assignation à résidence. Cette mesure intervient après la détérioration notable de son état de santé, qui avait suscité l’inquiétude de ses avocats.
Incarcéré dans le cadre d’une information judiciaire pour une affaire de détournement de fonds, Samuel Sarr avait été transféré au Pavillon spécial de l’hôpital Le Dantec. Ses conseils, Me Amadou Sall et Me El Hadji Diouf, avaient signalé des pathologies chroniques , hypertension, diabète de type 2 et dyslipidémie, incompatibles avec les conditions de détention. Le juge Makha Barry a accédé à leur demande d’une expertise médicale. Et les résultats ont pesé lourd sur la suite de la procédure.
Samuel Sarr avait été interpellé le 22 novembre à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), à son retour de Dubaï, où il s’était rendu avec le DG de la Senelec pour des discussions avec des bailleurs au nom de sa société, West African Energy, qui opère une centrale électrique au Cap des Biches. Il faisait l’objet d’une opposition de sortie du territoire liée à une plainte pour détournement de fonds. Placé en garde à vue à la Section de recherches de Colobane, il avait ensuite été incarcéré dans le cadre de l’instruction.
Désormais libre mais sous surveillance électronique, Samuel Sarr reste dans l’attente du verdict médical qui pourrait peser lourd dans la balance judiciaire.
Emedia