Les populations de Fanaye, dans le département de Podor, ont bénéficié le week-end dernier de consultations médicales gratuites organisées par des étudiants et médecins marocains établis au Sénégal. Une initiative saluée par les habitants, qui y voient un important soulagement face aux difficultés d’accès aux soins dans cette zone rurale.
Présent lors de l’activité, le docteur Malick Diallo, directeur des ressources humaines au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, a indiqué que cette opération s’inscrit pleinement dans le cadre de la Vision de transformation 2050. « Cette journée de consultations gratuites à Fanaye entre en droite ligne de la Vision de transformation 2050. Il s’agit de rapprocher les soins de santé des populations », a-t-il expliqué.
Selon lui, 72 médecins issus de différentes spécialités ont été mobilisés pour l’occasion. Une mobilisation d’autant plus nécessaire que, dans les zones du Diéri comme du Walo, de nombreuses populations souffrent de maladies chroniques. « Ces consultations leur évitent aujourd’hui de se déplacer vers les centres urbains pour se faire soigner », s’est-il réjoui.
Le directeur des ressources humaines du ministère de la Santé a par ailleurs rappelé la volonté du gouvernement de réviser la carte sanitaire nationale afin de réduire les évacuations et références vers les hôpitaux, souvent surchargés. « Le ministre a annoncé la finalisation de la carte sanitaire avant le 15 décembre. L’objectif est de rapprocher les soins des populations », a-t-il précisé.
Il a souligné les défis auxquels fait face le département de Podor, qui ne compte que deux districts sanitaires malgré son immense étendue, comparable à celle de la région de Thiès. « À Thillé Boubacar, il n’y a qu’un seul médecin, une situation malheureusement généralisée. Pour combler ce déficit, 2 500 agents de santé seront recrutés », a annoncé le docteur Diallo.
Du côté des médecins participants, l’initiative est également perçue comme un geste de reconnaissance. « Nous sommes honorés d’être à Fanaye dans le cadre de ces consultations. Le Sénégal nous a ouvert ses portes et nous a permis de devenir médecins. Il est donc de notre devoir de contribuer, par reconnaissance envers ce pays ami », a déclaré la dermatologue docteure Ikbal Lahlimi Alami.
Aboubakry Kane








