Les 37 èmes Journées annuelles de chirurgie 2024 coïncidant avec les VIIIème journées conjointes des départements de chirurgie du Sénégal a eu lieu, hier, à la faculté de médecine. Pour cette année, les thèmes choisis sont : « Chirurgie et santé digitale » et « Humanisation des soins en chirurgie ». Prenant la parole à cet effet, Mamadou Seck, professeur de chirurgie générale à la faculté de médecine de Dakar et président du comité d’organisation de ces journées revenant sur le premier thème a expliqué que : « vous le savez mieux que moi, le digital a envahi tous les espaces et il est devenu un outil incontournable pour la performance dans tous les domaines. Donc en chirurgie, nous sommes obligés d’intégrer cette santé digitale dans les formations, mais également dans les activités que nous menons tous les jours pour faciliter d’une part la chirurgie mais également pour améliorer les résultats ».
Et d’ajouter : « si vous avez des informations par rapport aux journées précédentes, vous verrez que les cancers et les urgences reviennent constamment dans les sous-thèmes. Les urgences, parce que quand on parle de chirurgie, c’est avant tout de l’urgence qu’on parle. Parce que l’urgence, c’est un malade qu’il faut opérer immédiatement au risque de le perdre. Donc les urgences constituent la priorité de la discipline chirurgicale. Les tumeurs, ce sont particulièrement les cancers, les cancers qui font les ravages. Et les cancers, actuellement, leur prise en charge constitue un réel défi. C’est pour cela qu’en chirurgie, constamment, nous nous retrouvons pour échanger sur les avancées chirurgicales, mais également sur les avancées en matière de chimiothérapie et de radiothérapie. Et tout cela dans le but d’améliorer les résultats de leur traitement. Et la chirurgie est au cœur du traitement des cancers ».
S’agissant du deuxième thème : « Humanisation des soins en chirurgie », le professeur Mamadou Seck renseigne que : « dans l’humanisation des soins, il y a le côté humain. C’est que dans l’humanisation des soins, le malade doit être placé au cœur du problème. Je donne un exemple. J’ai un malade aux urgences, qui a une urgence, donc je me précipite à lever l’urgence. Mais il y a des soins, il y a un comportement à avoir depuis l’accueil du malade. Vous n’êtes pas sans savoir que de temps en temps, il y a des patients qui, dans les médias, déplorent l’accueil qu’on leur réserve dans les structures hospitalières et cela est un des aspects qui font que nous devons en fait mieux nous organiser, mieux prendre en charge le patient du côté humain et réduire en fait dramatique sur son corps et sur sa psyché ».
Cheikh Moussa SARR