L’affaire Oustaz B. Bayo du nom de cet enseignant arabe n’a pas fini de dévoiler tous ses secrets. En effet, hier, le préfet du département de Keur Massar accompagné de son adjoint, du sous-préfet de Jaxaay, du directeur de la Promotion des Droits et de la Protection des Enfants (DPDPE), de la cheffe du service départemental de la famille, des coordonnatrices départementales de AEMO (Action Éducation En Milieu Ouvert) de Rufisque et Pikine, de l’IEF (Inspecteur de l’éducation et de la formation), de l’association départementale des maîtres coraniques et des forces de l’ordre, s’est rendue au dara oustaz Boubacar Bayo sis à l’unité 23 Jaxaay dans le cadre d’une inspection des lieux afin de prendre des mesures conservatoires suite à l’arrestation du maître coranique présumé coupable d’agression sexuelle sur 9 jeunes filles pensionnaires.
Sur place, renseigne une source ayant participé à la rencontre, il a été procédé à l’identification et au recensement des pensionnaires. Finalement, c’est vers 15 h qu’un bus a été affrété pour mettre les enfants à l’abri par les services compétents. Dans cet endroit, révèle la source, « la délégation a été ahurie ». Elle a trouvé une soixantaine de personnes composée de filles et de garçons mineurs. À ce nombre, s’ajoutent aussi la femme du prévenu et 09 autres personnes majeures. Ces dernières ainsi que la femme de Boubacar Bayo ont tenté de s’opposer énergiquement au départ des enfants vers des centres polyvalents et autres structures dédiées à la prise en charge des mineurs. Ils ont été ensuite placés en garde à vue. Si les neuf filles abusées par Oustaz Boubacar Bayo ont été amenés à Liberté 6, il faut noter d’après une source digne de foi et bien informée, « 12 filles sont actuellement au centre polyvalent de Thiaroye, 20 garçons au centre polyvalent de Nianning, 12 garçons au centre polyvalent de Diourbel et 12 garçons à Kaolack ».
Malick Sy