Le rachat de 60 % du capital de la Société de Construction et d’Aménagement (SECAM), filiale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), suscite de nombreuses interrogations. Depuis cette acquisition, réalisée en septembre 2023, des retraits de fonds, d’un montant total de 1,051 milliard de FCFA, ont été effectués sans justificatifs ni contrepartie. Ces irrégularités, découvertes par Mama Diakhoumpa, directeur général de la SECAM nommé en mai 2023, ont conduit ce dernier à porter plainte, rapporte Libération.
L’opération de rachat elle-même est au cœur de la controverse. Malgré les réserves exprimées par le Comité d’investissement, ces mises en garde ont été ignorées. Pire, des éléments montrent que des décisions cruciales ont été prises via de simples échanges sur WhatsApp, ce qui soulève des doutes sur la transparence et la rigueur du processus.
Selon le journal, le ministre des Finances et du Budget avait pourtant demandé la suspension de l’opération. Cependant, la CDC a tout de même procédé au transfert de 4,7 milliards de FCFA à l’ancien actionnaire de la SECAM, aujourd’hui dans le viseur du parquet financier.
Cette affaire, mêlant irrégularités financières et mauvaise gouvernance, met en lumière des pratiques préoccupantes au sein de la gestion de cette filiale stratégique. Les investigations du parquet financier devraient permettre de faire toute la lumière sur ces retraits suspects et sur les conditions opaques du rachat.