Le vote est secret, selon le Code électoral sénégalais. Dans la pratique, il ne l’est pas. Le constat est fait par des personnes souffrant de handicap. Lors d’une rencontre organisée par le Collectif des organisations de la Société civile pour les élections (Cosce) et dont le thème portait sur «La jeunesse sénégalaise face aux défis de l’élection présidentielle du 24 mars 2024», ces personnes ont formulé des recommandations à l’endroit des décideurs. Fatou Faye, une handicapée visuelle, de dire : «Il faut prévoir des guides audio pour les personnes vivant avec un handicap lors du vote. Faire en sorte qu’elles n’aient plus recours à une personne pour voter parce que cette dernière peut ne pas respecter votre choix. Éditer les documents électoraux comme les codes en braille.» Khadim Dieng, président de la Fédération départementale des personnes vivant avec un handicap de Diourbel d’ajouter : «Il faut prévoir des rampes pour l’accès aux bureaux de vote».