Petrofac, la société britannique d’ingénierie, de technologies et de réalisation de projets dans les domaines du pétrole, du gaz et de la pétrochimie a obtenu un contrat de services d’exploitation de trois ans auprès de Bp dans le projet Grand Tortue Ahmeyim (Gta). D’après la société, le contrat-cadre de services de plusieurs millions de dollars couvre un large éventail de services. Ceux-ci incluent, la gestion et la supervision onshore et offshore, la mise à disposition de personnel et la maintenance des équipements. Il faut noter que depuis 2022, Petrofac a fourni des services d’exploitation pour le navire flottant de production, de stockage et de déchargement et le hub de gaz naturel liquéfié. Toutefois, du côté des nationaux, des voix commencent à se lever. Expert en infrastructure, Moustapha Diakhaté, ancien conseiller spécial à la Primature, crie au «sacrifice de l’expertise locale». Il dénonce un «contrat léonin évalué au moins à 600 milliards de francs» que se sont partagées «des entreprises anglaises sur notre sol et nos ressources». «Un coup dur, très dur pour les opérateurs locaux et bien sûr pour notre contenu local. Avec ce contrat, c’est 60% des prestations dans le périmètre du contenu local qui est confié indûment à Petrofac », a critiqué M. Diakhaté, en défenseur du privé national.
Si aucun texte ou accord n’oblige BP à confier à une entreprise sénégalaise ces activités, il n’y a rien à dire. D’autant que les services en question sont nouveaux pour nous sénégalais.