La déclaration de politique générale du premier ministre, Ousmane Sonko, a été évoquée lors de l’émission de l’émission Jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio. Seydou Guèye, porte parole de l’Alliance pour la République (APR) qui en était l’invité est revenu sur l’intérêt pour cette législature d’accueillir cette DPG dans ce contexte de dissolution imminente de l’Assemblée nationale. « Au moins, la mission et le rôle d’une DPG, c’est d’informer l’opinion des orientations, des dossiers prioritaires, des objectifs et du cadrage politique. Puisque vous le savez, nous sommes toujours dans l’attente du projet qui est toujours annoncé mais qui n’est pas encore partagé. On peut suspecter qu’il est déjà mis en oeuvre à travers quelques éléments d’orientation dont le premier ministre fait toujours le porte-voix. Ça, c’est le premier intérêt. Je crois qu’il ne faut pas bouder ce plaisir et être très exigeant sur cet impératif vis-à-vis de M. le Premier ministre. Le deuxième intérêt, c’est qu’une DPG, elle est faite devant la représentation nationale qui est l’Assemblée nationale, et engage deux types de problématiques, une question de confiance ou une motion de censure. Mais moi, je reste dubitatif ». Par rapport à quoi? « À la tenue de cette DPG. Je ne suis pas sûr. Quand vous entendez le Premier ministre dire qu’il ne fera pas une DPG devant l’Assemblée nationale, il va le faire devant un jury populaire et qu’il a le soutien du Président de la République qui, au-delà de la date, propose une autre date où on peut redouter la dissolution de l’Assemblée nationale, qui est une question réglée. On n’a pas besoin de justifier la dissolution de l’Assemblée nationale dès lors que les deux ans sont passés. Moi, je n’ai pas de problème. C’est la Constitution qui le dit. Et c’est une prérogative du chef de l’État qui la met en œuvre pour être dans le confort d’une majorité qui accompagne sans heurts et sans difficultés ces politiques publiques. Donc ça, c’est un principe accepté et partagé. Mais qu’on manœuvre, qu’on manipule, qu’on change de date, ça ne grandit pas le Sénégal », a déclaré Seydou Guèye.
Cheikh Moussa SARR
Pape Doudou Diallo (Photo)