Lors de la visite du ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne, à l’usine Sonacos de Ziguinchor, le directeur de l’usine, Babacar Sarr, a dressé un bilan encourageant des activités de la société.
Prenant la parole au nom du directeur général de Sonacos, Elhadj Dane Diagne, Babacar Sarr a souligné les progrès réalisés malgré les doutes initiaux. « Nous avions un engagement à tenir : démontrer que la relance de Sonacos était possible. Aujourd’hui, nous avons commencé à apporter des réponses concrètes. En termes de collecte, nous avons atteint 53 000 tonnes d’arachide contre seulement 7 000 tonnes l’année dernière. Une avancée significative. »
La transformation, un secteur clé pour Sonacos, a également connu un regain d’activité. Après deux ans d’arrêt, les installations ont redémarré en octobre dernier. « Les machines tournent et nous travaillons à l’amélioration continue pour accroître nos cadences de production », a ajouté Babacar Sarr.
En matière d’emploi, Sonacos-Ziguinchor a généré plus de 600 emplois, contre une période où seuls les permanents étaient actifs. « Aujourd’hui, les saisonniers affluent par centaines, dynamisant ainsi l’économie locale. Les restaurants, les quincailleries et le transport profitent également de cette reprise », a-t-il précisé, plaidant pour un soutien renforcé des autorités.
Le ministre Mabouba Diagne a, pour sa part, salué ces avancées. « Nous avons accompagné Sonacos avec un premier budget intégralement débloqué, et il reste encore 20 milliards à verser pour parachever ce soutien », a-t-il affirmé.
Il a rappelé que la relance de Sonacos s’inscrit dans une vision plus large d’industrialisation du pays. « Nous ne pouvons pas créer d’emplois sans une industrie forte. C’est pourquoi nous avons momentanément suspendu l’exportation des graines d’arachide pour privilégier l’approvisionnement des usines locales. Aujourd’hui, nous avons la capacité de transformer notre production avant d’ouvrir à nouveau les exportations. »
Le ministre a également évoqué la nécessité de repenser la stratégie financière de Sonacos. « Avec 30 institutions financières au Sénégal, si chacune allouait 10 milliards FCFA, nous obtiendrions 300 milliards, de quoi résoudre définitivement les problèmes de financement. Nous allons travailler sur une syndication bancaire locale pour structurer l’achat des graines et garantir la rentabilité de Sonacos. »
Confiant en l’avenir, Dr Mabouba Diagne a conclu en félicitant les équipes de Sonacos et en réaffirmant l’engagement de l’État à accompagner cette dynamique de relance industrielle.
Emedia