Ousmane Sonko souffle le chaud et le froid. Dans une déclaration faite ce vendredi, 14 juillet, le leader de Pastef a commencé par déchirer l’arrêté du Gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, interdisant son investiture programmée demain samedi 15 juillet au stade Amadou Barry de Guédiawaye.
L’opposant accuse le Gouverneur de Dakar d’avoir agi sous la dictée du Président Macky Sall, et dénonce « une énième provocation » contre son parti.
« C’est une énième provocation».
Récusant les arguments brandis par le Gouverneur de Dakar, il a souligné que la déclaration qu’il a faite sur France24 suite à la décision du chef de l’Etat sénégalais de ne pas briguer un nouveau mandat et selon laquelle il n’y aura pas d’élection présidentielle sans lui au Sénégal, n’a rien à voir avec l’investiture. » D’autant plus que celui-ci aura lieu dans un stade.
Le maire de Ziguinchor s’est félicité du choix de son parti où à l’issue d’un processus d’investiture « transparent et démocratique », Ousmane Sonko a été désigné à l’unanimité des suffrages exprimés, candidat de Pastef, pour l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Il a aussi dénoncé la pression que subit sa famille. A titre d’exemple, il a soutenu : Alors que le fils du Président, Amadou Sall, vaque à ses occupations, son fils, candidat au Bac, a finalement échoué. A l’en croire, les restrictions que lui et les siens subissent sont la cause de son échec.
Commentant les nominations issues du Conseil supérieur de la magistrature, l’opposant estime que les « juges corrompus » ont « été récompensés » après avoir exécuté une commande politique.
Fort de tous ses constats, a-t-il dit : « C’est aujourd’hui que le vrai combat doit commencer » parce que « Macky Sall est loin d’avoir abdiqué ».
Malgré la consigne, il a choisi de repousser la date de son investiture prévue demain. Dans ce sillage, il a invité les Pastéfiens, qui étaient décidés à braver l’interdiction, à lâcher prise.
Il a tenu à préciser qu’il ne s’agit que « d’un report » car « une nouvelle date sera retenue ».