Le directeur général de la Saed, Alassane Ba, a effectué une tournée de suivi dans le département de Matam, débutant par le casier agricole d’Orkodiere dans le département de Kanel. Accompagné d’une importante délégation, comprenant en première ligne le préfet de Kanel et les producteurs locaux, Alassane Ba a débuté sa visite en mettant l’accent sur les défis rencontrés par les agriculteurs de la région, en particulier la question de l’approvisionnement en urée.
Lors de sa visite à Matam, le président du casier de Matam, Cheikh Gueye, a souligné que le nombre de producteurs achetant de l’urée est supérieur à celui des bénéficiaires de crédits bancaires, ce qui illustre la difficulté rencontrée par les producteurs locaux. Le problème de l’urée reste ainsi un enjeu majeur pour la production agricole dans la région.
Le cortège a poursuivi sa tournée en direction de Kobilo, où Alassane Ba a pris la parole devant la presse pour faire le point sur les progrès réalisés. Il a rappelé les crues exceptionnelles qui ont frappé la région l’année précédente, soulignant que l’État avait mis en place un programme de résilience, notamment avec la distribution gratuite de semences et d’engrais.
Le DG de la Saed a également évoqué les avancées significatives observées dans les casiers agricoles de la région. Il a ainsi indiqué que la surface cultivée en maïs est passée de 400 ha l’année dernière à 1100 ha cette année, un record qui témoigne de l’appui de l’État. Pour le riz, la surface cultivée est passée de 1600 ha à 2800 ha, illustrant un réel engouement pour les campagnes agricoles, tant pour la contre-saison froide que pour la contre-saison chaude.
Concernant la solarisation des casiers et des périmètres irrigués villageois, Alassane Ba a précisé que deux stations, celles d’Orkodiere et de Kobilo, sont déjà solarisées, avec pour objectif une solarisation universelle visant à réduire les factures d’électricité de 40%. Le ministre de la tutelle travaille activement sur ce projet.
Enfin, plusieurs défis ont été abordés, notamment la faible bancarisation des producteurs. Le DG de la Saed a souligné que des efforts seraient fournis pour renforcer la relation avec les banques, afin que le crédit couvre davantage de projets agricoles.
Amadou Omar Diallo, Emedia Matam