Mardi 6 mai 2025, un conseil interministériel présidé par le Premier ministre Ousmane Sonko s’est tenu au Building administratif Mamadou Dia, axé sur la préparation de la Tabaski et la lutte contre le vol de bétail. À l’issue de cette rencontre, plusieurs décisions majeures ont été prises.
L’année précédente, les efforts du gouvernement avaient permis un approvisionnement satisfaisant du marché, avec un cumul de 955 175 moutons recensés sur 206 marchés, dépassant largement l’objectif initial de 810 000 têtes. Toutefois, plusieurs défis structurels subsistent : manque d’espaces dédiés à la vente, installation anarchique de points de vente, retards dans le financement et coût élevé de l’aliment de bétail.
Sur le plan sécuritaire, des mesures ont été décidées pour encadrer l’acheminement et la commercialisation des moutons. La sécurité sera renforcée aux frontières, sur les axes de transport et sur les lieux de vente. Trois bergers par camion ou wagon seront autorisés pour veiller au bétail. Le gouvernement entend également garantir l’exonération effective des taxes, appliquer une tarification consensuelle sur le convoyage, et faciliter le passage par la Gambie pour les approvisionnements du Sud.
Concernant les points de vente, ceux-ci seront aménagés, sécurisés et dotés d’infrastructures (éclairage, eau, postes médicaux, alimentation animale). Le gouvernement prévoit même l’aménagement d’un grand parc à bétail dans la zone Diamniadio-Thiès.
Le financement est un autre volet clé. Des mécanismes seront mis en place pour accélérer les décaissements en faveur des opérateurs, via la Banque Agricole, la BNDE, la DER et d’autres institutions.
La communication sera également renforcée pour informer en temps réel sur l’état du marché. Un suivi rigoureux sera assuré par les gouverneurs et coordonné par le ministre de l’Agriculture, chargé de produire un rapport complet au plus tard le 31 juillet.
En ce qui concerne la lutte contre le vol de bétail, le gouvernement opte pour une approche globale : intensification des patrouilles, création d’un système de renseignement communautaire, mise en place d’un registre national et d’un système d’identification du bétail d’ici fin 2025. Des mesures juridiques sont également prévues, notamment le durcissement des sanctions pénales et l’élaboration de chartes locales.
Enfin, des discussions bilatérales avec les pays voisins seront engagées pour renforcer la coopération transfrontalière.
Emedia