Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’Alliance Pour la République (APR) s’est réuni ce 20 février pour analyser la situation nationale. La déclaration du ministre Secrétaire général du Gouvernement, Al Amine Lo, annonçant une baisse des salaires, l’arrêt des subventions sur l’énergie et une hausse de la fiscalité a provoqué une vive indignation. Pour le SEN, ces mesures s’apparentent à un ajustement structurel qui replongerait le pays dans une austérité brutale, compromettant des décennies d’efforts pour stabiliser l’économie et favoriser une croissance inclusive.
L’APR fustige ce qu’elle considère comme une gestion immature de l’État par les nouvelles autorités. Elle souligne que de telles annonces devraient relever du Premier ministre ou du Président, et non d’un secrétaire général du Gouvernement. Pour le SEN, cette décision traduit l’incapacité du pouvoir en place à gérer efficacement les ressources du pays. Loin des promesses de rupture, le gouvernement actuel aurait conservé les privilèges, maintenu les dépenses somptuaires et accru les charges pour les citoyens.
Face à cette situation, le SEN salue la vigilance des syndicats et appelle les Sénégalais à défendre leur pouvoir d’achat. Il met également en cause le Premier ministre Ousmane Sonko, l’accusant de propager des « fake news » et de fuir ses responsabilités. Le SEN exige qu’il clarifie sa position sur la baisse des salaires et la suppression des subventions, rappelant que sous Macky Sall, ces dernières avaient été protégées des exigences du FMI.
Sur le plan politique, le SEN renouvelle son soutien au député Farba Ngom et dénonce ce qu’il considère comme une machination visant à affaiblir l’APR. Il appelle à une mobilisation massive lors de sa prochaine convocation judiciaire. Enfin, l’APR met en garde contre une instrumentalisation de la justice et espère qu’elle résistera aux pressions du pouvoir en place.
Emedia