Connu pour son franc-parler, Thierno Alassane Sall se positionne comme un opposant de l’actuel régime. L’invité du Jury du dimanche s’indigne du «manque de retenue» du Premier ministre et s’offusque de la passivité du Président Diomaye. Le député a évoqué la Dpg, les fonds politiques entre autre thématiques.
Thierno Alassane Sall ou TAS fait partie des candidats malheureux à la dernière Présidentielle. Le leader de la République des valeurs était l’invité du Jury du dimanche (Jdd) sur iRadio et iTv. Il est l’un des rares candidats à n’avoir pas accordé de grâce au régime de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Sur ses comptes réseaux sociaux, il a dû, par moments, tirer sur le duo. Il estime que le Premier ministre Ousmane Sonko doit avoir «un peu de courtoisie et de retenue». Il est revenu sur la Déclaration de politique générale (Dpg) pour s’indigner encore que le Premier ministre ait songé à la tenir hors de l’Assemblée. «Le Pm dit que les députés ne sont compétents. La Constitution ne dit pas que le critère c’est un savoir académique ou de compétence technique. C’est un critère de légitimité démocratique parce que les députés sont les représentants du peuple. Pourquoi quelqu’un qui n’est pas élu se permet de tutoyer de l’Assemblée nationale de cette façon tout en exigent que les autres lui doivent du respect. C’est quand même assez grave. Le plus grave, c’est que le président de la République a apparemment des problèmes pour donner injonction à son Premier ministre de faire sa Dpg. D’abord, de parler correctement aux gens», a-t-il dit. Mais TAS est davantage outré par les prises de décision des deux autorités de l’Exécutif. «Les rapports que l’on voit, c’est comme si c’étaient des rapports inversés : le Premier ministre qui serait véritablement l’autorité centrale et le président de la République l’autorité subordonnée. Voyez-vous quand il dit d’ici 5 ans, je vais faire en sorte qu’il soit élu. Ça me fait penser à cette fameuse maxime qui dit que les hommes d’Etat pensent aux générations futures. Par contre, les hommes politiques pensent à la prochaine élection. C’est d’ailleurs ce qui explique le choix de beaucoup de directeurs généraux que s’est fait en fonction d’orientions politiques», a-t-il constaté.
Maxime DIASSY et Pape Doudou DIALLO (Photo)