Le président du mouvement AGIR–Les Leaders, Thierno Bocoum, a vivement critiqué la sortie du Premier ministre et président du parti Pastef, Ousmane Sonko, qu’il accuse de manquer à ses devoirs à un moment crucial pour le pays.
Selon Thierno Bocoum, lors du dernier Conseil des ministres, marqué par l’absence remarquée du chef du gouvernement, le président de la République avait donné une instruction claire et solennelle. Il avait enjoint le Premier ministre, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération ainsi que le ministre des Finances et du Budget de procéder « d’urgence » à l’évaluation du Plan de Redressement Économique et Social (PRES) et de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de Développement (SND).
« Au moment où le pays attendait un bilan rigoureux et des orientations précises, le chef du gouvernement a choisi de s’accorder un temps de repos avant de se redéployer sur la scène politique en organisant un meeting », a déploré Thierno Bocoum. Il estime qu’une telle attitude, dans un contexte de tensions économiques, de surtaxes et d’effondrement du pouvoir d’achat, révèle une « désinvolture inquiétante » face à la souffrance des Sénégalais.
« Un Premier ministre qui chante pendant que Rome brûle n’abandonne pas seulement son poste. Il renie la gravité de l’heure, l’honneur de sa charge et la confiance de tout un peuple », a martelé Thierno Bocoum, dénonçant ce qu’il qualifie de fuite de responsabilités et de chantage politique.
Le leader d’AGIR conclut que dans toute démocratie exigeante, une telle posture « appellerait une démission immédiate » du Premier ministre.
Emedia








