
Dans le cadre de ses actions de développement rural, l’association italienne L’Aurora poursuit sa mission de soutien aux communautés villageoises du sud du Sénégal. Active dans le pays depuis 2012, l’association a intensifié ces dernières années ses interventions dans la filière de l’huile de palme, en dotant plusieurs localités de machines modernes de transformation, destinées principalement aux groupements de femmes.
Ce mois de juillet 2025, c’est dans le quartier Ablé de Thiobon, dans le département de Bignona, que l’association a livré une nouvelle unité de transformation accompagnée d’une formation technique de trois jours. Selon Boubacar Baldé, représentant de l’association au Sénégal, cette action s’inscrit dans une série d’interventions similaires entreprises depuis 2016 dans des villages comme Mlomp, Oukout, Kabiline, Bandjikaky, Koubanao ou encore Thiobon. Objectif : permettre aux coopératives féminines d’augmenter leur rendement, de produire une huile de meilleure qualité, et de valoriser localement une ressource abondante, le palmier à huile.
Les bénéficiaires saluent unanimement l’initiative. « Avant, on travaillait avec des fûts. C’était long, pénible, et le rendement était très faible. Aujourd’hui, avec cette machine, on produit plus et mieux », se réjouit Seynabou Bodian, secrétaire générale du GIE des femmes de Thiobon. Elle affirme que les femmes maîtrisent de mieux en mieux l’outil, grâce à la formation reçue, et entrevoient un véritable changement de conditions de vie, à travers l’autoconsommation et la vente sur le marché local.
Même satisfaction du côté de Malang Mané, adjoint au président du GIE Aurora d’Ablé, qui souligne l’impact direct du matériel sur l’autonomie des femmes. « Cela fait trois ans qu’on attendait ce matériel. Il vient alléger leur charge de travail et améliorer le rendement. C’est une aide précieuse. »
Pour le chef du village de Thiobon, Ibrahim Tamsir Mané, l’initiative a une portée sociale et environnementale majeure : « Avec les méthodes traditionnelles, on produisait 20 litres d’huile pour beaucoup d’efforts. Aujourd’hui, on atteint 40 litres avec moins de peine et moins de bois de chauffe. C’est un projet à étendre à d’autres quartiers. »
Collaborateur de longue date de l’association, Omar Badji, chef de village de Birkamanding, rappelle que les premières implantations de machines remontent à 2017 à Kabyline, après des interventions notables à Boukitingho, dans le département d’Oussouye. « L’Aurora intervient aussi dans l’éducation et la santé. Mais c’est dans la filière huile de palme qu’elle apporte un soulagement immédiat aux femmes rurales. »
L’association entend poursuivre son engagement auprès des communautés en mettant l’accent sur l’autonomisation économique des femmes, à travers des équipements durables, autonomes en énergie et adaptés aux réalités du monde rural.
Emedia