Mercredi 15 mai 2024, le Bus Rapid Transit (BRT) a été officiellement lancé par le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye. Les Dakarois étaient impatients de découvrir ce nouveau bus qu’ils voyaient faire des tests pendant plusieurs mois. À 7 heures du matin déjà, les 14 stations qui fonctionnent pour le moment sur les 23 étaient bondées de monde. Les clients font la queue et se dirigent vers les guichets pour acheter des tickets avec un seul objectif : réduire le temps de parcours entre Guédiawaye et le centre centre-ville.
Lorsque le bus accoste à la gare, les passagers qui ont déjà leur ticket s’apprêtent à monter à bord. Ils sont guidés par les agents formés pour ce projet pour parer à toute éventualité. Les portes du bus s’ouvrent, les passagers s’empressent de monter. À l’intérieur du bus, ils occupent toutes les places assises. Certains apprécient déjà : « oh que c’est jolie » ; « en plus il y a la climatisation » ; « machallah ». Dehors, on peut apercevoir les curieux qui suivent avec beaucoup d’émotions le déplacement de la star du jour.
À la station de Petersen des clients descendent du bus avec le sourire aux lèvres. Ils sont impatients de donner leur impression. « Je voulais essayer et franchement je n’ai pas regretté d’avoir pris le bus. J’ai quitté Guédiawaye et j’ai payé 500 francs pour rallier Petersen en 30 minutes. Je suis heureuse et nous demandons aux autorités de multiplier les bus », a dit Fatou Dièye. Avant d’enchaîner : « Je prenais un taxi et je payais jusqu’à 3.000 francs. Avec le BRT on évite les embouteillages et il y a le confort et la sécurité ».
Un autre passager qui a refusé de répondre aux questions des journalistes à laisser entendre : « C’est cher et c’est lent ». Non sans comprendre que le trafic a été ralenti par le cortège du ministre des Transports qui procédait, on le rappelle, au lancement de la mise en service progressive du BRT.
De son côté, Abdoul Aziz pousse un grand ouf de soulagement. « C’est une bonne chose d’avoir le BRT parce que comme vous le savez il n’est pas évident avec les embouteillages d’arriver à l’heure à son lieu de travail. Des retards ont été notés, mais c’est certainement causés par le démarrage », a-t-il dit. S’agissant des prix, il trouve que c’est un peu cher quand même. « J’habite à Khar Yalla et j’ai pris le bus à la station de Liberté 6. J’ai payé 500 francs pour aller en ville alors qu’on nous avait dit que c’est 400 francs. Nous attendons des explications par rapport à cela », explique Abdoul Aziz. Cependant, Moussa Seck n’est pas du même avis que son prédécesseur parce que, dit-il, le confort vaut le coût.
Cheikh Moussa SARR et Abdoulaye SYLLA (Photo)