Ce jeudi 19 juin 2025 à Dakar une table ronde s’est tenue à l’hôtel Terrou Bi, réunissant plusieurs acteurs autour d’un enjeu : comment assurer une gouvernance juste et inclusive du partenariat JETP (Just Energy Transition Partnership) au Sénégal.
Organisée par le Natural Resource Governance Institute (NRGI) en collaboration avec des ONG comme OXFAM, ACF, Natural Justice et d’autres, la rencontre a permis de discuter de l’avenir énergétique du pays. Le Sénégal, quatrième pays au monde à signer ce partenariat après l’Afrique du Sud, l’Indonésie et le Vietnam, ambitionne de porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030.
Aïda Diop Ndiaye, directrice pays de NRGI, a rappelé que le JETP est une grande opportunité pour le pays, notamment pour améliorer l’accès à l’électricité qui est encore insuffisant dans de nombreuses zones rurales.
« Ce partenariat peut vraiment changer les choses, mais seulement si toutes les voix sont entendues, en particulier celles des communautés les plus touchées par les inégalités d’accès à l’énergie », a-t-elle souligné.

Le député Diogomaye Diaw, représentant de l’Assemblée nationale, a lui aussi insisté sur la nécessité d’un contrôle rigoureux de l’utilisation des fonds (2,5 milliards d’euros prévus pour le Sénégal) et d’une réelle implication des populations.
« C’est notre rôle, en tant que députés du peuple, d’imposer au gouvernement de respecter ses engagements pour que cette transition profite réellement aux populations, surtout en milieu rural », a-t-il affirmé.
Cette rencontre marque une étape importante dans le dialogue entre gouvernement, la société et les partenaires pour réussir une transition énergétique juste, équitable et durable.
Sophie Niollet stagiaire
Photos : Pape Doudou Diallo