90% des femmes participent à des travaux domestiques non rémunérés. Sur une journée théorique de 24 heures, 21% de leur temps sont consacrés aux travails et soins domestiques non rémunérés. 54% des hommes participent à des travaux domestiques non rémunérés. Ces derniers, sur les 24 heures que dure une journée y a que 8% de leur temps sont consacrés à ce genre de travail.
C’est chiffres dévoilés par l’Agence Nationale de Statistiques et de la Démographie, montrent selon la présidente de la commission de la santé de la population des affaires sociales et de la solidarité nationale de l’Assemblée Nationale, Mame Gueye Diop, une situation présentant « des conséquences préjudiciable sur la santé et le bien-être ainsi que sur la vie professionnelle des femmes qui sont souvent confrontées à des obstacles pour accéder à un poste ou pour se maintenir à des postes rémunéré égale à celle des hommes. »
C’est fort de ce constat que le Consortium Régional pour la Recherche en Économie Générationnelle (CREG) organise 3 jour de concertations avec les décideurs, parlementaires, les ministères sectoriels et la société civile sur le travail domestique non rémunéré. Un exercice qui permet aux parlementaires de s’imprègner de la question du travail domestique non rémunérer afin de défendre ou de faire un plaidoyer à l’endroit de ces femmes à l’hémicycle.
Mame Gueye déclare aussi que le temps consacré par les femmes aux travaux et soins domestiques non rémunérés constitue un obstacle à leur épanouissement et à leur autonomisation économique. Or, «selon l’ANSD, la prise en compte dans le système de comptabilité nationale aurait contribué à améliorer l’apport des ménages à la création de richesses globales à hauteur de 14,99% du PIB élargi.»
C’est ainsi que pour une meilleure prise en compte du travail domestique par l’économie, la présidente soutient la possible libération «des femmes du joug de certaines activités domestique par les politiques publiques appropriées. » Cela accroîtrait, poursuit-elle, leur autonomisation économique et le volume de richesse nationale produit. « C’est dans cette logique que nos États doivent renforcer les politiques de création des directions chargées spécifiquement de la promotion de l’équité et de l’égalité des genres », a-t-elle expliqué.
Arame Fall NDAO