L’administration Trump a donné une nouvelle impulsion à sa croisade contre les politiques de diversité, d’équité, d’inclusion et d’accessibilité (DEIA). Dans une note publiée vendredi par le ministère chargé des fonctionnaires, toutes les branches de l’État fédéral sont sommées de prendre des mesures pour supprimer les bureaux et emplois liés à ces programmes « dans la mesure permise par la loi », et ce, dans un délai de 60 jours, rapporte l’AFP.
Les agences fédérales ont reçu l’autorisation de débuter immédiatement le processus de licenciement des employés travaillant dans les programmes de DEIA. Ce mouvement fait suite à la décision prise mercredi de placer en congé forcé l’ensemble des fonctionnaires impliqués dans ces initiatives.
Le terme « DEI », qui désigne en ressources humaines les efforts pour diversifier le recrutement en incluant des personnes issues de minorités raciales ou sexuelles, est devenu un sujet de polémique dans les milieux conservateurs. Pendant la campagne présidentielle, les partisans de Donald Trump avaient ciblé la candidate démocrate Kamala Harris, ancienne vice-présidente, en l’accusant d’être un « recrutement DEI », sous-entendant qu’elle aurait été choisie pour son identité plutôt que ses compétences.
Outre les programmes de diversité, la directive de l’administration Trump vise également les initiatives liées à la justice environnementale. Ce concept, défendu notamment par l’Agence fédérale de protection de l’environnement (EPA), prône un traitement équitable de tous les citoyens dans les décisions touchant à la santé et à l’environnement, quelle que soit leur origine, leur revenu ou leur handicap. L’EPA disposait jusqu’à présent d’une branche dédiée à ce sujet.
Dès son premier jour en fonction, Donald Trump a aussi confirmé son intention de revenir sur les droits des personnes transgenres, affirmant que les États-Unis ne reconnaîtraient plus que « deux sexes, masculin et féminin ». Cette déclaration s’inscrit dans une série d’annonces visant à démanteler les politiques progressistes instaurées par les précédentes administrations.
Le 47e président des États-Unis semble ainsi tenir sa promesse de campagne : s’attaquer à ce que les conservateurs qualifient d’excès des programmes de diversité et d’inclusion. Une position qui risque de provoquer un vif débat dans un pays déjà profondément divisé.