Le Pastef a été dissous le 31 juillet 2023. Une dissolution qui, si l’on en croit Dr Dialo Diop, vice-président chargé du panafricanisme et des questions mémorielles de cet ex-parti, ne change pas grand-chose. Selon lui, même si «le Pastef a bien été dissous, et son leader, Ousmane Sonko, ainsi que ses hauts cadres et beaucoup de ses militants croupissent en prison, l’esprit de la formation politique reste toujours vivace».
Invité de l’émission Objection sur Sud Fm, ce dimanche, Dr Diop, repris par Bes bi, a déclaré que si l’objectif du régime de Macky Sall était d’empêcher le projet du parti de prospérer, il «n’a pas été atteint puisque le Pastef aura un candidat en 2024». L’ancien du Rnd d’insister : «On ne peut pas rayer une force politique d’un trait de plume. Le Pastef, en tant que force politique, est bien là. Sonko n’est que le chef d’équipe. Chez nous, le chef d’équipe n’est pas un tyran, c’est un coach. Il est clair, sûr et certain que Pastef aura un candidat à l’élection présidentielle de février prochain.» Pour lui, à défaut de Ousmane Sonko, «le projet» sera porté par un autre candidat qui en sera le porte-étendard le 25 février 2024.
Et sur un éventuel report de la date de l’élection présidentielle, il a promis que «les pastefiens feront le maximum possible pour que ce scrutin se tienne à date échue». Dialo Diop a, à ce propos, indiqué : «Nous ne laisserons pas des mesures illégales, injustes et inhumaines prospérer. Quand on voit cette fièvre malsaine du chef de l’État à vouloir engager une guerre contre le Niger, on se demande si ce n’est pas une occasion d’avoir un prétexte pour reporter les élections puisque manifestement lui et son camp ne sont pas prêts».