Le projet de code électoral et surtout le projet de révision de la Constitution issu du dialogue politique aurait fait sauter le verrou de l’impossibilité de dissoudre l’Assemblée nationale avant deux ans de législature. Le spécialiste du droit parlementaire, Alioune Souaré, interrogé par iRadio explique : «Il faut trois conditions pour dissoudre l’Assemblée. La première condition, c’est qu’il faudrait que le président de la République consulte le président de l’Assemblée nationale et le Premier ministre. La deuxième condition, c’est que cette dissolution doit intervenir après les deux premières années de législature. Et la troisième condition, le même décret de dissolution doit fixer en même temps la date des prochaines législatives».
L’idée serait de coupler la Présidentielle de 2024 aux Législatives qui, devraient se tenir en 2027. L’ancien député rappelle des cas de couplages : «Je crois que jusqu’à une certaine époque, le Sénégal faisait des élections sur couplage des élections législatives et présidentielle. Maintenant, cela a été un combat de Me Wade et il fallait détacher la tenue des élections législatives de l’élection présidentielle. L’idée, c’était de permettre une présence plurielle au niveau de la représentation nationale, notamment de l’Assemblée nationale. Les partis qui n’ont pas assez de force ne pourront pas être représentés d’autant plus que si les élections sont couplées, celui qui remporte la Présidentielle gagne largement au niveau des élections législatives. Donc, un couplage Présidentielle-Législatives serait un obstacle à la démocratie».