À l’occasion de l’octobre rose, plusieurs campagnes de sensibilisation contre le cancer du sein sont organisées partout dans le monde. Le Sénégal, notamment, pays dans lequel le taux de mortalité de la maladie est encore considérable, est loin d’être en reste.
En effet, malgré la gratuité de la chimiothérapie, 70% des patients atteints de cancer du sein décèdent. Selon les associations de lutte contre le cancer, la cause de cette mortalité est à rechercher dans le dépistage tardif de la maladie.
Un dépistage tardif qui lui, s’explique par un coût élevé selon beaucoup de femmes. Avec des revenus moyens, débourser près de 60 000 francs Cfa pour un dépistage relève d’un gros sacrifice. Pour certaines, le dépistage n’est possible que grâce à l’aide d’associations ou lors du mois d’octobre rose.
Mame Diarra Kébé, présidente de l’association « Cancer du sein au Sénégal », confie à Rfi, à l’occasion de la journée de sensibilisation organisée ce 1er octobre à la place du souvenir africain, que la gratuité de la chimiothérapie est bien, mais elle reste insuffisante. Et la prise en charge médicale fait défaut dans les régions. L’équipe médicale qualifiée ainsi que le matériel nécessaire à la prise en charge des malades sont aussi insuffisants.
À ce jour, le nombre de mammographies réalisées sur le territoire sénégalais reste à
déterminer. Mais on compte chaque année près de 1800 nouveaux cas de cancer du sein dans le pays. C’est le deuxième cancer le plus courant après celui du col de l’utérus.
La Ligue sénégalaise contre le cancer du sein a permis à plus de 3500 femmes, dans plusieurs localités du pays de se faire dépister, selon son rapport de 2020.
L’association est reconnue pour son engagement dans la lutte contre le cancer par
l’organisation de téléthons pour les malades et la prise en charge du financement de leurs frais médicaux. Elle bénéficie du soutien du gouvernement ainsi que de plusieurs organisations et entreprises nationales et internationales.
La mammographie est cruciale pour prévenir la maladie, mais son coût est un obstacle au Sénégal pour les patients.