Le Dr Diama Sakho, dermatologue à l’hôpital régional de Ziguinchor, tire la sonnette d’alarme face à une multiplication des cas de gale dans la ville. Une situation préoccupante qui touche aussi bien les familles que certaines structures collectives.
« Nous avons constaté de nombreux cas de gale, notamment des cas familiaux où plusieurs membres d’une même famille sont atteints. La maladie s’est également propagée dans certains daara, internats et orphelinats », a expliqué le médecin, précisant qu’il s’agit d’une véritable urgence sanitaire.
Selon elle, il n’y a pas une seule journée de consultation sans que 3 à 5 cas ne soient recensés. « La gale est extrêmement contagieuse et se transmet aussi bien par contact direct qu’indirect. Une seule personne infectée peut rapidement contaminer son entourage », a-t-elle averti.
Bien que le traitement soit simple, il reste difficile d’obtenir l’adhésion de toute une famille, ce qui complique l’éradication de la maladie. « Souvent, un seul membre de la famille vient se faire traiter, tandis que les autres ne le font pas, favorisant ainsi les recontaminations. Cela crée un cercle vicieux au sein des familles », déplore le dermatologue.
Cette recrudescence interpelle sur la nécessité de sensibiliser les populations et d’organiser une prise en charge collective afin de freiner la propagation de cette maladie hautement contagieuse.