Le concours de poésie Prix Nouha Cissé pour la littérature se prépare pour sa 11e édition, intégrée au Festival Kom Kom dédié depuis 17 ans à la promotion de la calebasse. Pour cette édition 2025, programmée le 20 décembre, les organisateurs annoncent une thématique centrée sur la valorisation de la mère : « Ô, ma maman, Ligueye Ndeye, Agnoum Dom », un choix qui vise à intégrer davantage les langues nationales dans la production littéraire des élèves.
Coordonnateur du concours, Joel Diatta rappelle que l’initiative est menée en collaboration avec l’Inspection d’académie (IA) de Ziguinchor, engagée depuis les premières éditions dans l’accompagnement administratif, moral et parfois financier. L’IA se charge également de désigner le président du jury chargé de corriger les productions et de sélectionner les lauréats dévoilés lors du Festival Kom Kom.
Cette 11e édition se distingue par la préparation d’un recueil regroupant les textes des lauréats des dix éditions précédentes, auquel s’ajouteront les productions de cette année. Un projet destiné à préserver la mémoire littéraire du concours et à valoriser ses jeunes auteurs.
L’enjeu du Prix Nouha Cissé reste majeur : offrir aux élèves un espace d’expression littéraire, développer la créativité poétique, mais aussi leur permettre d’aborder les questionnements contemporains liés à la société, à la nation ou au patrimoine. Pour Diatta, l’objectif est également de rendre hommage au personnage Nouha Cissé, figure de référence en Casamance, et de perpétuer son héritage littéraire.
Du côté de l’Inspection d’académie, l’adhésion est totale. Ismaila Sadio, inspecteur de l’enseignement moyen secondaire et chargé de la formation et du DIP à l’IA de Ziguinchor, souligne l’importance du concours, qu’il considère en parfaite continuité avec les activités pédagogiques. Depuis 2023, il est chargé du dossier et assure, aux côtés des inspecteurs successifs, que toutes les dispositions administratives soient prises : information des établissements, mise en place du jury, appui logistique et présence institutionnelle lors de la cérémonie officielle.
Selon lui, le thème retenu cette année est particulièrement pertinent dans un contexte où l’implication parentale dans l’éducation connaît un recul. Il estime que cette thématique autour du rôle de la mère permettra aux jeunes de réfléchir et de renforcer leur conscience des responsabilités familiales et sociétales.
L’IA annonce également son intention de soutenir l’ambition des organisateurs : obtenir l’institutionnalisation nationale du prix. Une recommandation sera ainsi transmise aux autorités supérieures afin d’inscrire officiellement le concours dans l’agenda culturel du ministère de l’Éducation. L’élargissement du concours aux trois régions de la Casamance naturelle est aussi souhaité, comme cela avait été possible en 2018 grâce à un appui de la Francophonie. Ce retour à une dimension régionale permettrait de révéler davantage de talents et de renforcer la portée du prix.
Pour les organisateurs comme pour les autorités éducatives, le Prix Nouha Cissé demeure une initiative essentielle : un espace de formation, d’expression artistique et de promotion de la littérature chez les jeunes, mais aussi un outil de valorisation du patrimoine culturel casamançais.
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