À Ziguinchor, les acteurs de la filière anacarde ont obtenu gain de cause après plusieurs jours de mobilisation contre une taxe jugée excessive. La campagne de commercialisation, suspendue en début de semaine, a pu reprendre ce vendredi 20 juin à la suite d’un compromis trouvé avec les autorités locales et les services des douanes.
En cause, une taxe de 42 000 francs CFA par tonne imposée sur les noix d’anacarde importées, que les professionnels du secteur dénonçaient comme un frein majeur à leurs activités. Après une réunion avec les services douaniers et les autorités administratives de la région, le montant a été revu à la baisse, à 10 000 francs CFA la tonne.
« Nous avons trouvé un point de convergence avec les autorités, et dès à présent, le dédouanement se fera à hauteur de 10 000 francs la tonne », a déclaré Demba Diémé, président du cadre régional de concertation de la filière anacarde. Il a salué une décision salutaire, fruit d’un dialogue constructif entre les opérateurs économiques et les représentants de l’État.
Demba Diémé a également tenu à remercier les autorités, notamment la douane, le gouverneur de la région et le préfet, pour leur écoute et leur disponibilité. Il a exhorté les acteurs de la filière à reprendre leurs activités dans le respect des règles, rappelant le rôle essentiel du secteur dans la création d’emplois et la contribution à l’économie locale.
« Nous sommes des opérateurs économiques, nous contribuons à notre manière au développement du pays, et nous allons continuer à le faire », a-t-il conclu.
Cette reprise marque une étape importante pour la filière anacarde dans le sud du Sénégal, alors que la région de Ziguinchor reste un pôle stratégique pour la production et la commercialisation de la noix de cajou.


Emedia