Les habitants du village de Faraba, situé dans la commune de Netteboulou à Tambacounda, dénoncent des conditions de vie difficiles qui perdurent depuis la fondation du village au XIXe siècle. Selon les résidents, le manque d’eau potable, l’absence d’électricité, la faible couverture téléphonique et le déficit en infrastructures scolaires constituent les principaux maux de la localité. Pour se faire entendre, les habitants ont arboré des brassards rouges afin d’attirer l’attention du président de la République.
« Notre village, fondé en 1889, souffre d’un manque criard d’eau. Pour obtenir le liquide précieux, il faut faire la queue au seul point d’eau situé à l’entrée », déplore Noumouké Cissokho, porte-parole des habitants. Situé à neuf kilomètres du chef-lieu de commune, Faraba dispose d’une case de santé qui reste fermée depuis plusieurs années faute de personnel. « Nous avons construit une case de santé, mais nous ne pouvons pas supporter les charges liées au personnel. La sage-femme qui était présente a été affectée à Netteboulou », ajoute-t-il, rappelant que cette absence de soins a déjà coûté la vie à deux femmes lors de leurs accouchements.
Sur le plan éducatif, le village ne compte que deux salles de classe depuis 1984, un nombre largement insuffisant face à la croissance du nombre d’enfants scolarisables.
En matière de communication, les habitants soulignent la quasi-impossibilité de passer ou de recevoir des appels téléphoniques, notamment à certaines heures de la journée. « Nous sommes contraints d’utiliser des puces gambiennes pour pouvoir appeler », explique Noumouké Cissokho.
Face à cette situation, les habitants interpellent directement le président de la République pour que des solutions soient rapidement apportées, notamment l’électrification du village et un renforcement des services de base.
Ousseynou Sow, Emedia Tambacounda,








