Chers universitaires, membres de la société civiles et autres signataires de la pétition « Le bon sens est la chose la mieux partagée » dit-on !
Pendant plus de 2 années, vous êtes restés muets face aux agissements d’un groupe dont le dessein n’était autre que de déstabiliser le Sénégal, faisant fi de la désacralisation de notre justice, des affronts et menaces contre nos forces de défense et de sécurité, des pillages, vols, agressions physiques et verbales contre nos concitoyens, nos autorités civiles et religieuses. Les rares fois où vous l’avez ouvert, c’était pour admirer la « force » de Ousmane Sonko et du Pastef, convaincus que le Pouvoir était dans la rue et que l’ordre avait fini de céder face à l’anarchie. Tous devinrent des experts et concepteurs de la transition politique violente dans un Pays qui a connu deux alternances politiques historiques, prompts à proposer des compromis qui piétinent les principes sacrosaints de l’Etat de droit, pour baliser la route à un individu qui, fort de cette adhésion, se crût tout permis. Ce « héros », créé de toutes pièces par une société civile à la quête d’un souffle nouveau car insatiable et vivant des retombées des tensions politiques, aidée en cela par une presse déterminée à piétiner la déontologie qu’exige la profession et à la solde de ceux qui voulaient perpétrer un « coup d’état » au Sénégal, lui la star de sweat beauté, polygame accro aux doigts de fée d’une masseuse au prix du projet politique à jamais provisoirement irréalisable, n’était que fiction et la comparaison avec les grands hommes comme Senghor, Blaise Diagne, Mamadou DIA, Abdou DIOUF, Abdoulaye WADE ou Macky SALL, qui ont su tenir les rênes de ce Pays depuis plus d’un demi-siècle, permet de se rendre compte de l’arnaque et de la volonté de tromper les sénégalais.
Le populisme au 21e siècle, cet ennemi des démocraties modernes, qui désigne une approche politique qui a tendance à opposer le peuple aux élites politiques, économiques ou médiatiques, compose souvent avec la manipulation des masses, faisant croire à des idées telles que la redistribution équitable des richesses, prônant une critique systématique de tous actes posés par les gouvernants et niant toute idée de progrès malgré les efforts faits dans ce sens. Par ce canal, notre jeunesse s’est vue propulsée à l’autel du sacrifice par des gens dont le souci cardinal diffère en réalité de celui contenu dans le discours populiste. Chimère, utopie ou ruse ? Aucun qualificatif ne saurait définir avec exactitude ce désastre qui in fine, devait précipiter le Sénégal dans un gouffre indescriptible.
Une frange importante de notre jeunesse, sous l’emprise de l’amour qu’elle voue à la Patrie, guidée par la fougue et le souci de la réussite sociale, n’a jamais consenti à payer son insouciance au prix de sa vie. Tous ces jeunes morts sont victimes des mensonges et manipulations d’un homme et d’une cause populiste stricto sensu. Cette jeunesse, submergée par les difficultés liées aux conjonctures internationales actuelles, fait face au chômage malgré les efforts incommensurables de l’Etat pour renverser la courbe. Dans ce contexte et cet état d’esprit, quelqu’un, profitant de ces situations, s’est permis de leur faire croire que la solution se trouvait dans un combat mortel, en attaquant à la moindre occasion les édifices publics, des domiciles de sénégalais, leurs biens et leurs entreprises, le tout dans une dénégation systématique de l’ordre au motif d’une lutte illusoire pour la Démocratie. Elle a été victime de l’arrogance d’un individu qui s’est cru supérieur à la Nation. Fort heureusement, la suite des événements aura permis de lever un coin du voile et de comprendre qu’il s’agissait d’une entreprise de terreur et de déstabilisation sous coloration politique. Ils nous ont proposé une conception lâche du patriotisme, un mépris de la démocratie et une ignorance flagrante de la Notion de République.
Vous étiez muets lorsqu’un sénégalais menaçait publiquement de déloger le Président de la République du Palais, de prendre sa vie de façon atroce (évoquant le cas Samuel DO), de rendre la gouvernance du Pays impossible, de fusiller les anciens Présidents du Sénégal…
Vous étiez muets lorsque ce même sénégalais demandait à des sénégalais acquis à sa cause de s’en prendre à d’autres sénégalais, brulant leurs domiciles, pillant leurs biens.
C’était l’omerta lorsque ce même sénégalais défiait publiquement l’Etat et ses institutions, lorsque ses inconditionnels se glorifiaient d’actes horribles commis contre l’université sénégalaise, tuaient des sénégalais dans un bus avec des cocktails Molotov, saccageaient les biens publics comme le TER, le BRT acquis au coût d’énormes investissements. L’énumération des dégâts matériels ne saurait être exhaustive et n’est rien comparée à la psychose et à la souffrance infligées à nos compatriotes par ces agissements inexplicables, fortuits et injustifiés.
Aujourd’hui, ceux qui n’avaient pas eu le courage de lui rappeler son devoir en tant que citoyen nous parlent de ses droits et prennent sa défense au nom d’un combat pour la préservation des acquis démocratiques. FOUT AISES ! La dissolution du Parti Pastef était d’une nécessité absolue parce que cette formation aux allures d’une association de malfaiteurs posait des actes contraires aux principes et règles qui gouvernent la République. La mise aux arrêts de Ousmane SONKO est également justifiée au regard des agissements dont il a été présumé coupable et dans un Etat de droit, de tels actes ne sauraient rester impunis. Et voir des universitaires, anciens Ministres ou autres intellectuels déterminés à faire obstruction à l’application du droit, constitue un précédent dangereux et nocif pour notre démocratie. Cette compréhension que vous avez de la démocratie diffère de l’entendement que nous autres en avons. Elle ne cautionne pas l’impunité, encore moins la barbarie ou l’anarchie. Au nom de quel principe démocratique devrait-on passer sous silence des actes aussi graves ? Au nom de quel idéal poursuivi doit-on accepter que des gens s’en prennent à la Nation et à ses sujets ? Le statut de super ou extra-Citoyen n’est pas consacré dans notre constitution et on ne juge pas un délinquant avec un code affectif ou un code de popularité. Il vous faut plus d’objectivité dans le jugement et par ces actes, vous semblez paradoxalement consacrer des pratiques et méthodes contraires aux idéaux démocratiques et au fonctionnement de l’Etat de droit. Revenez à la raison si vous pensez que la sacralité de la République doit être préservée par tous moyens et en toutes circonstances. Revenez à la raison si vous pensez que la démocratie est un principe qui intègre le Dialogue autour des questions essentielles de la République et non des questions personnelles.
Vive le Sénégal.