Les candidats à la présidentielle 2024 devront adhérer aux conclusions issues des Assises nationales des médias. Lancé jeudi dernier, le conclave des professionnels du secteur, acteurs politiques, membres de la société civile, religieux et autres, va durer trois mois. L’objectif est de trouver des solutions aux difficultés économiques que rencontrent les médias, et avoir une presse plus professionnelle.
Invité du Jdd, ce dimanche 27 août, le co-président du comité scientifique des Assises nationales des médias, Matar Sylla a indiqué : “Dans notre démarche, il faudrait, une fois que le Conseil constitutionnel aura sorti la liste, que tous les candidats puissent prendre des engagements clairs et précis vis-à-vis de la presse, que nous en tenions compte dans la manière de couvrir la présidentielle en fonction des engagements que les uns prendront ou ne prendront pas.”
À la question de savoir ‘’est-ce que cette démarche respecte les règles d’éthique et de déontologie ?’’ Il a ainsi réagi : “Ce secteur ne peut pas continuer à être fragilisé comme ça. Il ne faut pas que les médias soient considérés comme une sorte de kleenex, qu’on utilise et qu’on jette. Il faut donner de la dignité à la profession. Il est un 4e pouvoir sauf ici. Il faut être considéré, avoir sa place, être financé suffisamment et joué son rôle. Parce que si quelqu’un vous dit je ne suis pas pour la liberté de la presse, nous en tiendrons compte.”
À ce propos, il a été très clair : “En ce moment, on verra. En tant que patron de presse, en ce qui me concerne, je prendrais toutes mes responsabilités”.